Des femmes blanches déboursent 2.500 dollars pour apprendre à «ne plus être racistes» aux USA

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Aux États-Unis, une nouvelle mode est en train de voir le jour : celle des dîners antiracistes. Des femmes blanches, de sensibilité libérale, sont prêtes à débourser jusqu’à 2 .500 dollars pour discuter de discrimination avec d’autres femmes «racisées».

Selon le quotidien The Guardian, le nouveau concept de «Race Dinner» fait fureur auprès de l’élite démocrate américaine. L’idée de départ est simple: huit femmes blanches, qui ne se connaissent pas, organisent un repas pour discuter des problèmes raciaux aux États-Unis, sous la houlette de deux organisatrices «racisées»: une Afro-américaine et une Indo-américaine.

Le repas coûte plus de 2.000 euros, la note est divisée entre les participants, ou réglée par l’hôte principale.

Le sujet de conversation est le supposé racisme des participantes. Une séance d’autocritique en quelque sorte, comme l’explique une d’entre elles:

«les participantes savent qu'elles font partie du problème et qu'elles veulent faire partie de la solution».

Des organisatrices aux idées tranchées

Les deux créatrices du projet, Saira Rao et Regina Jackson dirigent les débats. Elles revendiquent des positions tranchées sur les questions politiques et raciales. La première a été épinglée pour certains tweets, dans lesquels elle dénigrait le drapeau américain, ou parlait de «blanchité toxique» inscrite dans l’ADN.

 

​Sa consœur Régina Jackson déclare pour sa part ne pas vouloir inviter les hommes blancs à ces dîners, car ils sont une cause perdue: «Les hommes blancs ne changeront jamais rien. S’ils en étaient capables, ils l’auraient déjà fait».

​Les deux organisatrices admettent cibler un public privilégié, pour faire avancer leur cause et élargir leur cercle d’influence :

«Si les participantes ne sont pas elles-mêmes des femmes de pouvoir, leurs partenaires, amis ou membres de leurs familles le sont en général.»

Rao et Jackson pensent que les femmes libérales blanches sont plus sensibles à leurs discours et disent se désolidariser des 53% de femmes ayant voté Trump en 2016.

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