Un médecin arrêté après les conséquences mortelles de l’excision pratiquée sur une fillette en Égypte

© Photo Pixabay / Ichigo121212Prison
Prison - Sputnik Afrique
S'abonner
Après qu’une fille de 12 ans est décédée en raison de la douleur causée par la mutilation de ses parties génitales, le médecin qui a pratiqué l’excision a été arrêté. Les parents de la victime seront également jugés.

La justice égyptienne a ordonné samedi 22 février l'arrestation d’un médecin et le lancement de poursuites judiciaires à son encontre pour avoir pratiqué une excision sur une jeune fille de 12 ans, provoquant sa mort, rapporte l’AFP.

Le gynécologue, qui avait déclaré avoir effectué cette opération fin janvier seul dans sa clinique privée, avait été une première fois arrêté avant d'être relâché quelques jours plus tard.

Il avait assuré n'avoir réalisé qu'une «opération de chirurgie esthétique» sur la jeune Nada.

Mais selon un communiqué du parquet, le médecin légiste qui a procédé à une expertise sur le corps a établi que la jeune fille était décédée en raison de la douleur causée par la mutilation génitale.

Image d'illustration - Sputnik Afrique
Royaume-Uni: elle se voit condamnée à 11 ans de prison pour l'excision de sa fille
En conséquence, le procureur général a ordonné que le gynécologue soit de nouveau arrêté et «jugé auprès d'une cour pénale», a indiqué le parquet.

Les parents -qui avaient porté plainte et qui avaient été brièvement arrêtés- seront également jugés pour leur «participation à ce crime», d'après la même source.

Pratique courante en Égypte

La mort de Nada avait suscité l'émoi sur les réseaux sociaux, des internautes égyptiens dénonçant la pratique de l'excision.

Ceux qui l'exercent risquent sept ans de prison. La loi, cependant, n'est pas toujours appliquée et la pratique reste courante en Égypte, où beaucoup croient que l'excision encourage la chasteté des femmes.

Selon une étude publiée en 2016 par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), près de 90% des femmes et adolescentes égyptiennes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées.

L'Unicef avait condamné la «mort tragique de Nada [qui] souligne le besoin de protéger de manière urgente les filles de cette pratique dangereuse».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала