«Assassin»: des antiracistes dégradent une statue de Christophe Colomb à Rouen - photos

CC BY 2.0 / Frédéric BISSON / Buste de Christophe Colomb à Rouen
Buste de Christophe Colomb à Rouen - Sputnik Afrique
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À l’instar des États-Unis, une statue de Christophe Colomb a été vandalisée à Rouen par des militants qui le traitent de «meurtrier» et d’«esclavagiste», l’accusant du massacre des Amérindiens.

La statue de Christophe Colomb située à Rouen (Seine-Maritime) a été retrouvée, le 23 juin, recouverte de peinture rouge et des inscriptions «assassin», «meurtrier», «esclavagiste» et «violeur».

​Cet acte de vandalisme s’inscrit dans la vague de protestations antiracistes qui sévit depuis plusieurs semaines à travers le monde, et qui se traduit notamment dans la dégradation ou la démolition des statues de l’explorateur italien (1451-1506), surtout aux États-Unis. Des incidents de ce genre ont déjà eu lieu à Boston, Miami ou encore en Virginie, rappelle Le Parisien. Les militants lui reprochent notamment d’être à l’origine du massacre des populations indigènes d’Amérique, qu’il a «découverte».

Les Rouennais ne sont pas unanimes

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Cependant, cet acte de vandalisme n'est pas approuvé par tous les militants du mouvement Floyd à Rouen. Ainsi, une figure du mouvement Miss Attoua, citée par Actu 17, estime que ces dégradations ne sont pas justifiées: «Nous n’avons pas à faire ça. (…) Tous ensemble, on doit s’interroger sur les noms de rues, les statues qui honorent ces figures controversées. Faut-il les enlever? Faut-il les laisser au nom de l’Histoire de la France, de l’Afrique, de notre Histoire commune? C’est un débat que nous devons avoir».

De son côté, la mairie de Rouen ne portera pas plainte, mais a déploré ces dégradations auprès du même site: «Débattre d’un sujet est toujours légitime, cela peut néanmoins se faire sans vandalisme!».

Changement d’optique

Christophe Colomb, qui a longtemps été considéré comme le «découvreur de l'Amérique», est désormais dépeint par de nombreux historiens comme l'instigateur de massacres des populations indigènes et de pillages de masse, rappelle Le Parisien. Cette vision gagne en popularité également dans l'opinion publique. En 1992, Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait même refusé que la ville célèbre les 500 ans de la découverte de l’Amérique, expliquant que son expédition relevait plus de la «calamité» que d’un grand moment de l’Histoire.

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