Après avoir tué et démembré sa compagne, l’historien russe décoré de la Légion d’honneur a appelé l’ambassade de France

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Après avoir tué sa compagne, l’historien russe Sokolov, décoré de la Légion d’honneur, a appelé l’ambassade de France. La juge a accédé à la requête de l’avocate de la famille de la victime de rendre public le contenu des échanges. Si les enregistrements ne sont pas disponibles, l’employé qui a décroché sera invité à témoigner.

L’avocate de la famille d’Anastasia Echtchenko, dont des restes ont été repêchés en novembre dernier dans les eaux de la rivière Moïka, à Saint-Pétersbourg, a exigé que l’enregistrement des appels passés à l’ambassade de France en Russie après le crime par son auteur, l’historien et intervenant à l'Issep Oleg Sokolov, soit rendu public. Le tribunal où se déroule le procès a répondu à la requête, rapporte un correspondant de Sputnik sur place.

«En cas d’incapacité à fournir les enregistrements, que soit envoyée une demande judiciaire d’information sur l’employé qui était chargé de répondre aux appels le 8 novembre et ce pour témoigner au tribunal au sujet des buts des appels et du contenu de la conversation», a statué la juge Ioulia Maksimenko.

Maître Alexandra Bakacheeva estime que Sokolov aurait pu appeler l’ambassade de France pour essayer d’échapper aux poursuites, car il est toujours détenteur de la Légion d’honneur. Lors de la séance, l’historien n’a pas répondu à la question de la juge relative aux appels en question.

Meurtre de son ex-étudiante et compagne

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Le crime que Sokolov a avoué a été perpétré dans la nuit du 7 au 8 novembre 2019. Selon les éléments de l’enquête, l’historien a tué sa compagne et ex-étudiante Anastasia Echtchenko, 24 ans, avec un fusil à canon scié. La nuit suivante, il a décidé de se défaire du corps de sa victime, qu’il a démembré. Le lendemain matin, Sokolov, ivre, a été repêché dans les eaux de la Moïka. Dans son sac à dos, une enveloppe plastique contenant les bras de la victime a été découverte.

Au domicile de l’historien de 63 ans, les enquêteurs ont retrouvé des fragments du corps de la victime ainsi que sa tête. Sokolov a reconnu les faits et expliqué que le crime avait été provoqué par une dispute.

Spécialiste de Napoléon, Sokolov avait reçu la Légion d’honneur en 2003.

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