Litvinenko: difficile identification de l'origine du polonium censé avoir tué l'ex-agent du FSB

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Les enquêteurs russes chargés du meurtre de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko en Grande-Bretagne ne parviennent pas à identifier les origines du polonium au moyen duquel celui-ci aurait été empoisonné, a annoncé le chef du Comité d'enquête auprès du Parquet général russe, Alexandre Bastrykine.
MOSCOU, 2 octobre - RIA Novosti. Les enquêteurs russes chargés du meurtre de l'ex-officier du FSB Alexandre Litvinenko en Grande-Bretagne ne parviennent pas à identifier les origines du polonium au moyen duquel celui-ci aurait été empoisonné, a annoncé le chef du Comité d'enquête auprès du Parquet général russe, Alexandre Bastrykine.

"Les spécialistes russes enquêtant sur cette affaire ne disposaient pas d'équipements assez sensibles qui ont dû être achetés en Grande-Bretagne. La première étape de l'étude a montré que le polonium ne possède pas d'indices d'identification", a-t-il indiqué dans un entretien au journal Izvestia mardi.

Les enquêteurs, a-t-il indiqué, ont établi le schéma des déplacements à Londres, en Russie et en Allemagne des hommes d'affaires Andreï Lougovoï et Dmitri Kovtoun qui ont eu le 1er novembre 2006 une rencontre au Millenium Hotel de Londres. Les policiers britanniques supposent que c'est précisément à cet endroit que Litvinenko a reçu une dose mortelle de polonium.

"Ce schéma montre que les traces de polonium s'interrompent sans cesse. S'ils (Lougovoï et Kovtoun) avaient du polonium sur eux, on en trouverait partout", a noté le chef du Comité d'enquête.

Selon lui, les Russes cherchent à trouver des "preuves objectives dans cette affaire".

"Le garçon de café qui a prétendument vu quelque chose n'existe pas. Nous voulons établir les origines de ce polonium. C'est très important", a déclaré Alexandre Bastrykine.

Poursuivi au pénal en Russie, Alexandre Litvinenko s'est réfugié à Londres en 2000. Il y est décédé en novembre dernier dans sa 44e année. D'après les données des spécialistes de l'Agence britannique de protection de la santé, l'autopsie a permis de déceler du polonium-210, matière radioactive, dans son corps. Cependant, la conclusion officielle sur les causes de sa mort et les résultats de l'autopsie n'ont pas été publiés par les autorités britanniques.

L'enquête sur la mort de M. Litvinenko qui est qualifiée d'assassinat a été menée pendant deux mois par le département antiterroriste de Scotland Yard. M. Andreï Lougovoï est soupçonné par les Britanniques d'être impliqué dans ce crime. Londres exige son extradition.

Dmitri Kovtoun, partenaire d'affaires de M. Lougovoï, figure également dans cette affaire mais uniquement comme témoin.

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