Revue de la presse russe du 7 septembre

© Flickr / by pedrosimoes7Revue de la presse russe
Revue de la presse russe - Sputnik Afrique
S'abonner
Stratégie-2025/Le prix du gaz est trop élevé pour la Lettonie. L'UE aidera dans les négociations avec Gazprom/La Russie et Israël pourraient conclure un nouveau contrat pour la livraison de drones/Le système national d'exploitation pour le conglomérat public russe Rostekhnologuii/Mikhaïl Somov remettra en état les stations arctiques

Vremia novosteï

Stratégie-2025

Alexandre Khloponine, représentant plénipotentiaire du président russe dans le District fédérale du Nord-Caucase, a présenté hier son projet de développement du Caucase du Nord, écrit mardi le quotidien Vremia novosteï.

Le nouveau projet n'a rien de sensationnel, compte tenu du fait que les principales idées de réformes dans le Caucase du Nord sont continuellement discutées à divers niveau depuis la création du District fédéral du Nord-Caucase. Il est toujours question de mise en œuvre des mesures de réhabilitation socio-économique du Caucase du Nord afin de mettre fin à l'instabilité dans la région. Vladimir Poutine a reconnu que la situation était complexe mais a affirmé que les terroristes ne pourraient pas empêcher la réalisation des plans prévus.

M. Khloponine, à son tour, a tenté d'apporter des précisions concernant ces plans. Selon lui, le coût total des projets d'investissement adoptés au profit du Nord-Caucase s'élève à près de 600 milliards de roubles. Il est prévu de créer au moins 400 000 emplois, d'augmenter le taux annuel de croissance du PIB dans les régions nord-caucasiennes jusqu'à 7,7% et augmenter le salaire moyen dans le District fédéral du Nord-Caucase jusqu'à 23 000 roubles pour 2025.

En fait, le seul paramètre qui pourrait réellement faire avancer la situation caucasienne (surtout en partant de l'hypothèse que le chômage incite la population au militantisme) est le nombre de nouveaux emplois annoncé par le premier ministre.

400 000 nouveaux emplois réduiraient considérablement la tension sociale dans le Caucase du Nord, où les postes ne deviennent pas plus nombreux alors que la population augmente continuellement. Mais si l'on considère que le programme est prévu pour 2025, or seulement au Daguestan, selon les estimations des démographes, 35 000 nouvelles paires de main-d'œuvre excédentaire apparaissent chaque année, il s'avère que l'offre supplémentaire sur le marché de l'emploi sera épuisée avant même sa création.

En ce qui concerne le financement du Caucase du Nord, il ne paraît pas trop élevé. Mais il est tout de même prévu de doubler le financement actuel du Caucase grâce aux projets d'investissement. M. Khloponine a déclaré que 600 milliards de roubles constitueraient le coût total de tous les projets d'investissement adoptés, en d'autres termes ce sont des fonds qui devraient arriver au Caucase en plus des financements traditionnels en provenance du budget fédéral. Ces financements, comme l’a fait remarquer Vladimir Poutine lors de la conférence de juillet à Kislovodsk, s'élèvent à près de 800 milliards de roubles ces dix dernières années. Ainsi, les projets d'investissement apporteront à la région presqu’autant d’argent qu’elle en reçoit du budget d'État.

 
RBC Daily

Le prix du gaz est trop élevé pour la Lettonie. L'UE aidera dans les négociations avec Gazprom

L'Union Européenne pourrait s'unir pour les questions concernant la fixation du prix du gaz fourni par la Russie. La question de l'harmonisation des prix a été soulevée par la Lettonie qui reçoit le gaz russe 30% plus cher que l'Allemagne. Günther Öttinger, le commissaire européen à l'Energie, a proposé de démarrer une nouvelle étape destinée à réduire la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie, écrit mardi le quotidien RBC Daily.

L'Europe doit rester solidaire en matière de livraisons de gaz russe, estime Günther Öttinger, le commissaire européen à l'Energie, en soulignant qu'il est prêt à soutenir la Lettonie lors des négociations avec Gazprom. Les thèmes similaires apparaissent constamment à l'ordre du jour lorsque l'Europe espère obtenir une remise de la Russie. C’est le Qatar possédant du gaz naturel liquéfié (GNL) et la Pologne possédant des ressources de gaz de schiste qui pourraient couvrir les besoins européens qui deviennent un moyen de pression. Par ailleurs, l'Union Européenne rappelle fréquemment le gazoduc Nabucco, en le citant en qualité d'alternative au South Stream. Toutefois, conformément aux prévisions, les besoins de l'Europe en livraisons supplémentaires dépasseraient les capacités totales de débit des deux gazoducs.

“ Cette question est dans tous les cas plus politique qu'énergétique. Il n'existe pour l'instant aucune alternative concrète de fournisseur, je ne crois donc pas que de telles discussions pourraient constituer un risque réel. Ni conduire à un changement radical des relations avec la Russie “, estime Dmitri Lutiaguine, l'analyste de la société financière Otkrytie. “ Ce genre de déclarations, explique l'analyste, montre une politique délibérée visant à changer la fixation du prix de base. Ce dernier est différent en fonction du pays. Cela dépend du prix du marché au moment de la signature du contrat. La formule du prix dépend directement du prix du pétrole. Ensuite, la variation à la hausse ou à la baisse commence à partir de la base “.

Si l'on considère l'Union Européenne comme une seule entité, il s'avère que si la Russie revoyait les prix, elle devrait les concerter avec tous les membres de l'UE. Et les réductions sur le marché à règlement immédiat seraient également valabes pour tous. Les différences ne seront conditionnées que par le transport, en fonction de la distance, explique M. Lutiaguine.

Rappelons que Gazprom possède 34% des parts de Latvijas gaze qui a le monopole en Lettonie dans le domaine de transport, de stockage et de distribution du gaz naturel. En février 2009, Latvijas gaze avait signé un accord avec Gazprom pour les livraisons de gaz naturel, dans le cadre duquel la Lettonie avait la garantie de recevoir les quantités nécessaires de gaz naturel jusqu'en 2030.

La Lettonie est, au sein de l'UE, l'un des pays des plus dépendants des livraisons de gaz russe. Le rapport récent du Centre européen pour la politique économique internationale (ECIPE) stipule que la Bulgarie et la Lettonie sont les plus vulnérables en UE face aux perturbations éventuelles des livraisons de gaz russe.

 
Gazeta.ru

La Russie et Israël pourraient conclure un nouveau contrat pour la livraison de drones

La Russie et Israël ont signé un accord pour la coopération militaro-technique dans la lutte contre l’ennemi commun, le terrorisme islamique. Israël fournira à la Russie des drones, et la Russie livrera à Israël des dispositifs laser dans le cadre du système global de navigation par satellite (GLONASS), écrit mardi le portail Gazeta.ru.

La Russie et Israël, représentés par les ministres de la Défense Anatoli Serdiukov et Ehud Barak, ont signé le premier accord depuis quinze ans pour la coopération militaro-technique. “ Il est primordial pour nous d'exploiter l'expérience et le progrès des forces armées d'Israël en réorganisant l’armée russe. Nous les étudions avec attention“, a déclaré le ministre russe Serdiukov lors de la rencontre au ministère de la Défense. Selon Barak, Israël considère la Russie non seulement comme un partenaire potentiel mais également comme une grande puissance qui joue un rôle important au Proche-Orient.

Les deux parties ont préféré de ne pas divulguer les détails de l'accord. Le ministre israélien a déclaré que la Russie et Israël avaient un problème commun, le terrorisme islamique et que cela serait l'un des domaines de coopération. Barak a déclaré qu'Israël suivait avec attention les reportages du Caucase du Nord et a exprimé la volonté de poursuivre les échanges impliquant l'expérience militaire russe dans la lutte contre les terroristes, y compris dans l'assurance de la sécurité grâce aux drones. Auparavant, la Russie avait déjà acheté à Israël 12 drones.

Une source proche du ministère de la Défense a déclaré qu'il était potentiellement question d'un autre contrat pour l'acquisition de drones. Il s'élèverait à plus de 50 millions de dollars. De plus, selon la source, à terme il pourrait être question de la construction d'une coentreprise pour la fabrication de tels appareils. Cela coûterait aux deux pays plus de 250 millions de dollars.

Certains détails ont été révélés par le premier ministre russe Vladimir Poutine.

“ Nous étudions la possibilité de doter les drones israéliens de nos instruments et de nos équipements spatiaux et lasers, a-t-il déclaré lors de la rencontre avec Ehud Barak. On élabore également avec les spécialistes israéliens la possibilité du déploiement sur le territoire israélien de notre station laser à longue portée qui pourrait travailler dans le cadre du GLONASS “.

Selon la déclaration d'Alex Goldman-Shaiman, attaché de presse de l'ambassade d'Israël à Moscou, l'accord entre les pays se préparait depuis près d’un ans, c'est le temps que cela a pris à Barak de venir en Russie car la visite avait été annulée à deux reprises. Goldman-Shaiman ne connait pas les détails de l'accord. Selon lui, il serait question d'une coopération pour un large spectre de questions, allant jusqu'aux défilés communs des orchestres militaires. L'accord, selon lui, est conclu pour une durée de cinq ans mais la partie israélienne espère sa prolongation.

 
Kommersant

Le système national d'exploitation pour le conglomérat public russe Rostekhnologuii

Le conglomérat public russe Rostekhnologuii ayant acquis cet été le portefeuille d'actions bloquant de l’un des plus grands concepteurs russes du système d'exploitation Alt Linux, a contacté le ministère russe des Télécommunications afin d’obtenir de cet organisme le statut d’opérateur du système national d'exploitation qui est actuellement en état de création. C’est par la société Mandriva, le concepteur français de logiciel, que Rostekhnologuii pourrait être concurrencé dans le cadre de ce projet dont le financement annuel de la part de l’Etat est évalué à 10 milliards de roubles, écrit mardi 7 septembre le quotidien Kommersant. Le gagnant sera déterminé lors d’un concours qui sera annoncé au début de l’année prochaine.

C’est une source auprès du ministère russe des Télécommunications et un haut responsable de l’une des plus grandes sociétés russes travaillant dans le domaine des technologies de l’information qui a fait savoir que Rostekhnologuii avait contacté le ministère russe des Télécommunications afin d’obtenir le statut d’opérateur du système national d'exploitation.

La création du système national d'exploitation est prévue par le nouveau programme d’Etat intitulé Société de l’information, a annoncé récemment Ilia Massoukh, vice-ministre russe des Télécommunication. Le gagnant sera déterminé à l’issue d’un concours qui sera annoncé début 2011. Le financement de la création du système national d'exploitation prévoit une allocation de près de 10 milliards de roubles par an par le budget de l’Etat.

En juillet 2010, Rostekhnologuii a acquis, par le biais de Concern Sirius, sa filiale à 100%, le portefeuille d'actions bloquant de la société Alt Linux, un concepteur de logiciel. Ce portefeuille pourrait, à terme, être augmenté pour constituer le bloc de contrôle des actions. C’est le fonds NGI qui a également l’intention de participer à la création du système national d'exploitation, ce fonds ayant été créé avec la participation directe d’Artour Akopian, l’ancien directeur financier de l’opérateur Sinterra et l’actuel directeur exécutif de la société Sloane Square Capital Partners (SSCP). En été 2010, NGI a pris une participation minoritaire dans la société Mandriva, le concepteur français du système d'exploitation Linux.

Il s’agit là, de fait, d’équiper les organismes de l’État russe des logiciels libres. Ce processus a débuté en 2007 avec la décision de doter les écoles russes des logiciels libres. Dmitri Medvedev a alors rencontré les concepteurs de logiciel et la décision a été prise d’acquérir au frais du budget fédéral un bloc des logiciels pour une durée de trois ans et de procéder simultanément à l’élaboration des logiciels libres à la fonctionnalité analogique. 2,7 milliards de roubles ont été alloués pour équiper les écoles russes des logiciels sous licence. En 2007 et 2008, les fournitures des logiciels libres dans les écoles des trois régions témoins (le Tatarstan et les régions de Primorié et de Tomsk) étaient assurées par la société Armada en partenariat avec Alt Linux ; toutefois, en 2009, elles n’ont pas réussi à remporter le concours de fourniture du logiciel Linux dans toutes les écoles de Russie.

Alexeï Smirnov, directeur général de la société conceptrice d’Alt Linux, estime qu’Alt Linux pourrait réellement être concurrencé par le logiciel mis au point par l’équipe appartenant à l’Institut russe de recherche d'automatisation de gestion dans le secteur non industriel (VNIINS), cette dernière ayant créé une version de Linux basée sur la distribution Red Hat pour les forces armées russes.

 
Izvestia

Mikhaïl Somov remettra en état les stations arctiques

Le bateau diesel électrique Mikhaïl Somov a entamé sa première traversée le long de la Route maritime du nord, écrit mardi 7 septembre le quotidien Izvestia. Le navire transporte à son bord le fret qui servira à approvisionner les stations polaires sur le littoral de l’océan Arctique et à mener des expérimentations scientifiques.

Le bateau diesel électrique à vocation scientifique Mikhaïl Somov, construit dès 1975, a participé à plusieurs dizaines d’expéditions en Arctique et en Antarctique. Le navire n’est pas un brise-glace à part entière mais il est tout de même capable de traverser des blocs de glace ne dépassant pas 70 centimètres d’épaisseur. Des blocs de glace plus épais ainsi que les banquises freinent l’avancée du vétéran de la flotte polaire : en 1977, en 1985 et en 1991 Mikhaïl Somov se voyait contraint de dériver pendant des mois dans la glace à proximité de l’Antarctique. Actuellement, le navire est exploité par la Direction interrégionale territoriale du Nord auprès du Service fédéral russe pour l'hydrométéorologie et le suivi de l'environnement (SevHydromet) et sert à approvisionner les postes-frontières, les villages côtiers et les stations météorologiques situées dans l’Arctique.

Lors de l’expédition qui vient de commencer, Mikhaïl Somov est sensé parcourir plus de 1 500 km en 80 jours en faisant un aller-retour d’Arkhangelsk à la ville de Pevek dans la peninsule de Tchoukotka. L’Atom-flot russe a donné son accord pour ouvrir le chenal à Mikhaïl Somov à l’aide des brise-glace, il n’est pourtant pas exclu que des conditions plus favorables soient présentes pour permettre à Mikhaïl Somov de traverser tout seul les banquises car l’Arctique est devenu nettement plus chaud qu’il ne l’était en 1975. Tout récemment, pour la première fois de l’histoire, la Route maritime du nord a été empruntée par le pétrolier géant Baltika appartenant au Sovkomflot. Toutefois, l’assistance des brise-glace atomiques y a parfois été requise.

Les missions du bateau diesel électrique Mikhaïl Somov comprennent le transport des bâtisseurs et des éléments du bâtiment de la station de surveillance faisant partie du système de positionnement par satellite Glonass. Ils doivent être déposés dans l’île Andreï, dans la partie est de la presqu’île de Taïmyr où se trouve actuellement une station météorologique abandonnée. Dans l’île Wrangel, il est prévu d’ouvrir une station météorologique moderne en remplacement du poste radar fermée dès les années 1990.

Le programme des recherches scientifiques de Mikhaïl Somov comprend l’étude des territoires arctiques par les spécialistes de l’Institut Likhatchev de recherche du patrimoine culturel et naturel (Institut du patrimoine). Notamment, l’étude de l’île Vaïgatch sera poursuivie qui est, selon Iouri Vedenine, directeur de l’Institut, la seule île sacrée au monde où les Nénéens venaient pour prier leurs divinités sans jamais s’y installer. Quant aux chercheurs de l’Institut Severtsov des problèmes d’écologie et d’évolution de l’Académie des Sciences de Russie, ils étudieront la faune de l’Arctique, en particulier l’ours blanc protégé.

L’île Wrangel est l’une des principales “ maternités “ pour les ours blancs dans la région de l’océan Arctique. Ici, dans les tanières de neige, les ourses donnent naissance à leurs petits. C’est ici qu’habite la plus grande population de ces animaux à l’est de l’Arctique russe. Le premier ministre russe Vladimir Poutine s’est montré tout récemment préoccupé par la protection des ours blancs dans la région de l'archipel François-Joseph, à l’extrême ouest de l’Arctique russe. Le premier ministre a personnellement mis un collier de repérage par satellite autour du cou d’un ours capturé.



Ces textes tirés de la presse russe n’engage pas la responsabilité de RIA Novosti

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала