"Après l'approbation de la nouvelle Constitution du pays par référendum le 21 octobre, un décret devra obligatoirement intervenir sur la tenue de nouvelles élections au parlement, selon le système des partis", a-t-il déclaré.
Tel est, selon le député, le résultat de la plainte qu'il a lui-même déposée auprès de la Cour constitutionnelle pour la reconnaissance du caractère illégitime de la Constitution de décembre 2006.
"Il y a longtemps que je répète que le parlement doit être formé selon des listes de partis, ce qui était le but de la révolution de mars. Plus tôt ce système sera appliqué, mieux ce sera", a-t-il fait remarquer.
La Cour constitutionnelle kirghize a qualifié d'illégitime vendredi le processus d'adoption par le parlement en novembre-décembre de l'année dernière de la Loi fondamentale du pays, annulant ainsi ses effets.
Le président kirghize Kourmanbek Bakiev a annoncé mercredi la tenue le 21 octobre d'un référendum populaire sur l'adoption du projet de nouvelle Constitution, selon lequel la formation du parlement s'effectuera par scrutin de listes.
Le député Kamtchibek Tachiev, coprésident du parti d'opposition Ata-Jurt, estime que "la dissolution du parlement est inévitable" et que des élections parlementaires pourraient avoir lieu dès décembre. "Le président a effectué un pas décisif. Je pense qu'il vaut mieux organiser les élections cette année", a-t-il déclaré.
De l'avis du président du comité pour la législation constitutionnelle Iskhak Massaliev, le président, fidèle à son rôle de garant de la Constitution, a pris la bonne décision en annonçant la tenue du référendum.
Alisher Mamasaliev, président de l'association "Plateforme citoyenne", juge quant à lui parfaitement logique l'intention du président de former un parti destiné à atteindre les objectifs politiques qu'il s'est fixé. Ce parti aura pour but d'obtenir la majorité en vue de former le cabinet des ministres.
M. Mamasaliev a ajouté que les partis devaient dès à présent commencer le processus de mobilisation et de formation des blocs politiques, car l'affrontement avec le parti du pouvoir s'annonçait extrêmement ardu.
Selon le parlementaire Akhmatbek Keldibekov, seuls 20 à 30% des plus de 100 partis politiques kirghizes sont prêts pour les élections.
