Quand les sanctions des Etats-Unis contre l'Iran touchent la Russie (Kommersant)

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MOSCOU, 26 septembre - RIA Novosti. Hier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, poursuivant sa scandaleuse visite aux Etats-Unis, s'est rendu à l'Assemblée générale des Nations unies. Washington lui avait préparé une surprise spécialement pour cette occasion. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a officiellement annoncé que les Etats-Unis avaient l'intention d'inscrire le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), puissante organisation militaire iranienne, sur la liste des organisations terroristes interdites. Toutes les entreprises coopérant ou ayant coopéré avec le CGRI, parmi lesquelles des entreprises russes, tomberont de facto sous le coup de ces sanctions.

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique est probablement la plus puissante des structures de force iraniennes. Constituée certes de volontaires, il s'agit néanmoins d'une armée très professionnelle, dépendant directement du chef de l'Etat iranien. Un équipement plus moderne les distingue également des autres corps d'armée, puisqu'ils sont précisément équipés des armes importées les plus chères.

Une source proche de la Maison Blanche a indiqué au quotidien Kommersant que la décision d'ajouter le CGRI à la liste des organisations terroristes pourrait être prise prochainement. Ce qui signifie qu'un ensemble de mesures entreront simultanément en vigueur, à l'encontre des entreprises finançant le CGRI ou coopérant avec lui.

Les compagnies russes ne sont pas épargnées par ces mesures. En effet, par exemple, en 2005, la Russie et l'Iran ont signé un contrat sur la livraison d'éléments de défense anti-aérienne, pour un montant de 1,5 milliard de dollars. Cet accord ne violait aucune norme internationale, a précisé le vice-premier ministre Sergueï Ivanov, et toutes les armes ont déjà été livrées. Aux Gardiens de la révolution.

Rosoboronexport (monopole des ventes d'armes russes), déjà sanctionné à deux reprises par les Etats-Unis pour sa collaboration avec l'Iran, pourrait bien tomber également sous le coup des nouvelles sanctions américaines. Le nom du CGRI ne figure dans aucun des contrats signés par cette entreprise, tous ont été conclus avec le gouvernement iranien, bien qu'in fine, les utilisateurs d'armes russes appartiennent le plus souvent aux Gardiens de la révolution. Une source anonyme a fait savoir hier qu'aucune information officielle au sujet de nouvelles sanctions n'était parvenue à Rosoboronexport, et qu'on préférait au monopole russe ne pas faire de commentaires pour l'instant. En outre, les nouvelles sanctions du département d'Etat américain contre l'Iran pourraient inciter Aviaexport et le bureau d'études Tupolev à renoncer à poursuivre les négociations avec l'entreprise Pars Aviation Group, sponsor du CGRI, sur la création d'un centre d'entretien du matériel aéronautique russe en Iran.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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