"Un chef d'Etat m'a récemment rappelé l'idée de la création d'un consortium conjoint dans le secteur nucléaire. Je lui ai cependant répondu que l'Iran avait soutenu une telle initiative il y a deux ans mais que (la communauté internationale) l'avait rejetée", a-t-il indiqué lors d'un meeting à Téhéran.
Le président a fait remarquer que la République islamique avait fait de gros progrès dernièrement dans le domaine du nucléaire civil et maîtrisait à présent la totalité du cycle du combustible nucléaire.
"Nous sommes ouverts à la coopération et aux investissements conjoints (dans la sphère nucléaire), mais cela n'a plus aucune relation avec le cycle du combustible nucléaire de l'Iran", a affirmé M. Ahmadinejad.
Le président a ensuite fait remarquer que Téhéran était disposé à discuter des problèmes mondiaux. "Mais nous n'avons pas l'intention de remettre en question nos droits fondamentaux dans le domaine nucléaire", a martelé le président.
La Russie avait proposé de créer une entreprise conjointe d'enrichissement de l'uranium avec l'Iran en 2005. L'uranium enrichi produit sur le territoire russe devait être livré en Iran.
Moscou et Téhéran ont mené en 2006 trois rounds de négociations concernant la création de cette entreprise conjointe qui aurait permis de couvrir les besoins iraniens en combustible à des fins civiles. Les consultations n'ont cependant abouti à aucun résultat concret.