ABM: les consultations russo-américaines ont été substantielles (sous-secrétaire d'Etat)

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WASHINGTON, 15 décembre - Les consultations russo-américaines sur le problème du bouclier antimissile américain (ABM) qui ont eu lieu à Budapest ont été substantielles, a déclaré vendredi le sous-secrétaire d'Etat au contrôle des armements et à la non-prolifération John Rood.

"Les consultations qui se sont déroulées à Budapest ont été substantielles. Nous avons évalué la menace d'une éventuelle attaque de missiles", a fait savoir M. Rood au cours d'une conférence de presse à Prague, où il s'est rendu afin de mener des négociations sur l'ABM avec le ministère tchèque des Affaires étrangères.

Les Etats-Unis étaient représentés au cours des consultations par M. Rood. La délégation russe était conduite par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï. Kisliak.

"Les Etats-Unis considèrent que la menace d'un bombardement provenant de pays comme l'Iran est réelle, s'intensifie et change de forme", a déclaré le diplomate américain.

M. Rood a appelé à "prendre acte des récentes déclarations du ministre iranien de la Défense, qui permettent de conclure qu'il considère lui aussi que l'Iran étend et complexifie ses modalités d'attaque au missile".

"Il (le ministre iranien de la Défense) a fait récemment savoir que l'Iran était en train de créer deux nouveaux missiles balistiques d'une portée de 2.000 km, ce qui démontre selon nous l'avancée du programme des missiles iranien. Les Etats-Unis sont préoccupés, et la menace est réelle pour nos alliés au sein de l'OTAN", a conclu M. Rood.

Au printemps dernier, Washington a annoncé son intention d'implanter dix missiles intercepteurs en Pologne et une station radar du système ABM en République tchèque. Les missiles doivent entrer en service d'ici 2013. Préoccupée par le désir des États-Unis d'installer le système ABM à proximité de ses frontières, la Russie leur a proposé d'utiliser conjointement le radar de Gabala, en Azerbaïdjan, en qualité d'alternative.

Moscou a formulé cette proposition officiellement au cours de la rencontre des ministres des Affaires étrangères et de la Défense russes et américains à Moscou à l'automne dernier. Six semaines après, Washington a donné une réponse qui, selon M. Lavrov, a déçu la partie russe, parce que les Américains ne souhaitent pas coopérer à l'évaluation et à la lutte contre les menaces et accueillir les militaires russes sur des sites qui feront partie du bouclier antimissile américain en Europe.

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