Ossétie du Sud-Géorgie: situation dangereuse sur la ligne de démarcation (député européen)

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Une situation très dangereuse se crée sur la ligne de démarcation entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie, est-il indiqué dans la lettre ouverte envoyée par le député européen Giulietto Chiesa au ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini après sa visite en Ossétie du Sud les 25 et 26 octobre dernier.
ROME, 30 octobre - RIA Novosti. Une situation très dangereuse se crée sur la ligne de démarcation entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie, est-il indiqué dans la lettre ouverte envoyée par le député européen Giulietto Chiesa au ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini après sa visite en Ossétie du Sud les 25 et 26 octobre dernier.

La situation actuelle est le résultat de "l'agression lancée par la Géorgie contre l'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août", lit-on dans la lettre dont une copie est parvenue à RIA Novosti.

Le parlementaire européen n'a vu ni observateurs de l'UE ni militaires russes au poste de contrôle situé au sud-est de la capitale sud-ossète, Tskhinvali et à proximité de la ligne de démarcation. "Les forces géorgiennes et sud-ossètes se trouvent donc en contact direct, ce qui laisse craindre une relance des hostilités et d'autres provocations à tout moment", selon lui.

En Ossétie du Sud, M.Chiesa a recueilli des informations sur onze hommes, principalement des jeunes, qui auraient "été enlevés par des groupes d'inconnus armés pour être transférés sur le territoire géorgien". Les plus récents cas d'enlèvement ont été enregistrés ces deux dernières semaines.

"L'Union Européenne n'est pas en mesure de garantir l'imperméabilité de cette frontière dans les conditions actuelles", affirme le député en soulignant que l'UE est moralement et politiquement responsable de la situation sur la ligne de démarcation entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie après l'envoi d'observateurs européens dans la zone du conflit.

On ne pourra pas rejeter la responsabilité de "ce qui risque d'arriver" sur la Russie qui a retiré ses troupes du territoire géorgien vers l'Ossétie du Sud sous la pression de l'UE. "L'Italie y a envoyé un groupe d'observateurs qui font partie du contingent européen et partagent donc cette responsabilité", ajoute M.Chiesa.

Il demande au ministre italien des Affaires étrangères de fournir des informations sur le mandat des observateurs, les instructions qui leur ont été données et les mesures que le gouvernement italien entend prendre pour remédier à la situation.

"Je répète que la situation risque de s'aggraver rapidement, surtout à la lumière des récents propos émis par le président (géorgien Mikhaïl) Saakachvili qui laissent augurer une reprise des hostilités", indique le parlementaire.

Les troupes géorgiennes ont lancé une offensive contre l'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août dernier. La Russie a été obligée d'envoyer des renforts pour aider les soldats de la paix russes déployés dans la région et contraindre la Géorgie à la paix. Le 26 août, la Russie a reconnu l'indépendance des deux républiques autoproclamées sur le territoire géorgien - l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

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