Le Nouvel Obs accusé d'"insinuations" à l'égard de Vladimir Poutine

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Le gouvernement russe s'en est pris vendredi à un article publié par l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, qualifiant d'insinuations les citations attribuées au premier ministre Vladimir Poutine.
MOSCOU, 14 novembre - RIA Novosti. Le gouvernement russe s'en est pris vendredi à un article publié par l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, qualifiant d'insinuations les citations attribuées au premier ministre Vladimir Poutine.

"Vladimir Poutine fait en effet usage d'une rhétorique rigoureuse à l'égard du régime Saakachvili. Mais la publication de telles citations en référence à un conseiller du président français suscite notre plus grande incompréhension, et c'est le moins qu'on puisse dire", a affirmé le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.

Relatant la rencontre entre Nicolas Sarkozy, Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine, qui a eu lieu le 12 août dernier au Kremlin, Le Nouvel Observateur cite une série de propos insultants attribués au premier ministre russe. "Saakachvili, je vais le faire pendre par les couilles (...) Pourquoi pas? Les Américains ont bien pendu Saddam Hussein", aurait-il dit.

Le même article évoque la rencontre du 9 septembre, qui a eu lieu dans la banlieue de Moscou, et prête à M. Sarkozy un ton "doctrinal" à l'égard du président russe pour le pousser à la signature du plan de paix Medvedev-Sarkozy. Cette publication a ensuite été reproduite par plusieurs médias occidentaux, notamment par le Times et le Financial Times britanniques.

"Vladimir Poutine a effectivement participé à cette rencontre au Kremlin, le 12 août dernier, qui a effectivement porté sur l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud", a par ailleurs confirmé M. Peskov.

"Globalement, la seule chose qu'on pourrait dire c'est que toutes les décisions définitives en matière de politique étrangère sont prises par le président russe Dmitri Medvedev. Vladimir Poutine est le premier ministre qui assume ses propres fonctions. Le reste, ce sont des insinuations pures et simples de nature provocatrice", a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Le président français Nicolas Sarkozy s'est rendu en Russie à deux reprises, en août et en septembre, pour rechercher des moyens de régler le conflit osséto-géorgien.

Le 8 août dernier, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali, la capitale, et tuant des centaines de civils et des soldats de la paix russes déployés dans cette province indépendantiste. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure pour contraindre la Géorgie à la paix et a reconnu ensuite l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.

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