ABM: Varsovie et Prague seront tenus éloignés du "bouton de commande" (Rogozine)

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La Pologne et la République tchèque n'auront pas accès au bouton de commande du bouclier antimissile US que Washington se propose de déployer sur leurs territoires, a estimé mardi le député permanent russe auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine lors d'une vidéoconférence à RIA Novosti.
MOSCOU, 10 février - RIA Novosti. La Pologne et la République tchèque n'auront pas accès au bouton de commande du bouclier antimissile US que Washington se propose de déployer sur leurs territoires, a estimé mardi le député permanent russe auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine lors d'une vidéoconférence à RIA Novosti.

"Je doute fort que nos collègues polonais et tchèques bénéficient d'un accès quelconque au bouton de commande du système ABM américain... Ils s'offriront ainsi volontairement en sacrifice aux agissements des Etats-Unis. Je ne pense pas que si l'opinion polonaise ou tchèque apprend de quoi il s'agit au juste elle porte aux nues ses dirigeants", a indiqué M.Rogozine.

"En réalité, en admettant le déploiement d'une base militaire étrangère sur son territoire, on met en danger sa propre sécurité", a poursuivi le diplomate.

La précédente administration américaine envisageait de déployer des éléments du système ABM en Europe, comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Le premier de ces missiles devrait être opérationnel en 2011, les autres d'ici 2013. Selon Washington, le système a pour mission de contrer la menace balistique émanant d'Iran. La Russie s'oppose catégoriquement au déploiement de la troisième zone de positionnement du bouclier antimissile américain en Europe, à proximité de ses frontières, et qualifie cette démarche d'atteinte à sa sécurité nationale. En réponse, Moscou s'est déclaré prêt à déployer des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad, sur la mer Baltique.

L'actuelle administration US dit son intention de s'en tenir aux anciens plans de Washington sur l'ABM, tout en exprimant cependant sa disposition à consulter Moscou lors de la mise en place d'un système de défense antimissile en Europe. Qui plus est, l'administration Obama a même laissé entendre qu'elle voulait "rénover" ses relations avec Moscou, faire "redémarrer" le moteur russo-américain.

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