Mistral: une "affaire intérieure" franco-russe (Saakachvili)

Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a estimé mardi que la question de la vente à la Russie d'un bateau de classe Mistral relevait uniquement des relations franco-russes.

"Ce qui se passe dans les liens entre la Russie et la France, relève des relations bilatérales. Certes, nous avons nos propres préoccupations et nos idées. Evidemment, nous avons évoqué cette question (la vente du Mistral - ndlr) au cours des négociations", a indiqué le numéro un géorgien devant des journalistes à l'issue d'une rencontre avec le président Nicolas Sarkozy.

"Ce qui compte, c'est le soutien inconditionnel et inébranlable, le soutien très fort, très symbolique et pratique que la France apporte à la Géorgie et à l'ensemble de la région", a déclaré le président géorgien.

M.Saakachvili s'était vivement opposé au lendemain des événements d'août 2008 à l'éventuelle vente à Moscou d'un navire de commandement et de projection de type Mistral, la qualifiant en février 2010 de "très inhabituelle et très risquée" pour le bassin de la mer Noire.

En mai, le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, avait annoncé à RIA Novosti que la Russie voulait se doter de quatre navires de cette classe, dont l'un devait être acheté dans sa version achevée et trois autres construits sous licence française en Russie. Ces navires, selon la défense russe, devaient équiper les flottes russes du Pacifique et du Nord. 

Le navire de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral pourrait coûter à la Marine russe 400 à 500 millions d'euros.