Trois navires et 24 avions de combat suffiront pour rendre les forces aériennes syriennes incapables de combattre l'opposition, estime l'analyste militaire américain Christopher Harmer dans un rapport publié vendredi.
Selon l'expert, à l'heure actuelle l'aviation de combat offre aux forces gouvernementales un avantage crucial dans leur lutte contre les anti-Assad soutenus par Washington. Outre des frappes aériennes, des avions sont utilisés pour transporter des armes et des équipements, notamment depuis l'étranger, et pour transférer des troupes.
"Compte tenu du fait que les armes américaines disposent d'une portée supérieure à celle de la défense aérienne syrienne, il n'est pas nécessaire de détruire cette dernière. Une frappe limitée ayant pour but de rendre les forces aériennes syriennes incapables de remplir leurs trois missions principales pourrait viser l'infrastructure et les avions de l'armée de l'air. Des frappes ultérieures ne permettront pas aux forces aériennes de Damas de récupérer leur potentiel", estime l'analyste.
La publication de l'étude intervient sur fond de divergences entre la Maison Blanche et le Congrès US sur une possible intervention militaire dans le conflit syrien, qui a fait plus de 100.000 morts en plus de deux ans. Le Pentagone a pour sa part déclaré que même des frappes à distance limitées coûteraient des milliards de dollars sans résultat garanti.
Dans le même temps, le chef d'état-major des armées des Etats-Unis Martin Dempsey estime que les attaques contre des cibles en Syrie nécessiteront "beaucoup plus" d'efforts et de dépenses. D'après lui, une telle opération devrait impliquer des centaines d'avions, des navires de guerre et des sous-marins, tandis que ses coûts s'élèveront à un milliard de dollars par mois.
