La Russie exigera réparation de ses pertes si la France n'exécute pas le contrat sur la production de bâtiments de projection et de commandement Mistral, a déclaré jeudi à Moscou le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov.
"La Russie défendra sans aucun doute ses droits dans le cadre des contrats existants et réclamera d'indemniser ses pertes en cas de rupture du contrat sur les Mistrals", a indiqué M.Borissov devant les journalistes.
Le vice-ministre a ainsi commenté les propos d'officiels français concernant l'éventuelle suspension du contrat sur les Mistral en réaction à la réunification de la Crimée avec la Russie.
Selon M.Borissov, le contrat de 1,2 milliard d'euros signé par l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) avec les chantiers navals français de Saint-Nazaire prévoit des sanctions pour non-respect des engagements.
Il a refusé de préciser le montant des indemnités à verser. "A mon avis, il est prématuré d'en parler. J'espère que la France pèsera le pour et le contre et prendra la bonne décision", a ajouté M.Borissov.
Qui plus est, le refus de la France de respecter ses engagements portera un coup dur à la "réputation de l'Etat français qui a signé ce contrat", a conclu le vice-ministre.
La Russie et la France ont signé en 2011 un contrat de 1,2 milliard d'euros pour la construction de deux BPC de type Mistral pour la Marine russe. Ces bâtiments sont en cours de construction dans les chantiers STX, à Saint-Nazaire. Le premier navire, le Vladivostok, a été mis à l'eau et devrait être remis à la Russie fin 2014. Le second navire, baptisé Sébastopol, en 2015.
