L'Union européenne essaie de dissuader les pays tiers de remplacer par leurs livraisons les fournitures européennes, frappées d'embargo en Russie, a annoncé mercredi à RIA Novosti Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne.
"En réaction à l'embargo russe du 6 août, l'Union européenne mène des négociations avec certains pays-partenaires susceptibles d'être fournisseurs potentiels des produits, dont l'importation depuis l'UE est interdite en Russie et ce, pour en éviter le remplacement et des profits tirés de cette situation", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'à ce stade, l'Union européenne ne jugeait pas nécessaire de divulguer davantage de détails sur ses activités diplomatiques en cours avec les pays tiers.
Le 7 août, le gouvernement russe a publié la liste des produits interdits d'importation en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou.
Cette interdiction valable un an concerne le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers, les légumes et les fruits.
Moscou espère toutefois qu'en plus des pays latino-américains, la Biélorussie, le Kazakhstan, l'Egypte, la Suisse et la Serbie ne manqueront pas d'augmenter les exportations de produits alimentaires vers la Russie.