Florence Parly, ministre française des Armées, a fait état le 18 juillet de la mort accidentelle de trois militaires français lors d’une mission contre l'orpaillage illégal en Guyane. Un autre a été grièvement blessé, selon l'AFP.
«J'ai appris cette nuit avec beaucoup de tristesse la mort accidentelle de trois militaires français lors d'une mission dans le cadre de l'opération Harpie de lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane», a indiqué Mme Parly.
«Alors que les militaires s'apprêtaient à disposer des charges explosives pour détruire les installations souterraines des orpailleurs, huit d'entre eux ont été victimes d'émanations toxiques au fond d'une galerie. Immédiatement évacués et pris en charge par les premiers secours, trois militaires sont décédés», a-t-elle précisé dans le communiqué.
La note indique par ailleurs que «les cinq autres ont été évacués à Cayenne où ils ont été hospitalisés», dont un «dans un état grave».
Le sergent-chef Edgar Roellinger, le caporal-chef de 1ère classe Cédric Guyot, le caporal-chef Mickaël Vandeville ont accompli leur mission jusqu’à donner leur vie. La France perd trois de ses fils, morts à son service. Je pense à leurs familles, leurs proches et frères d’armes. pic.twitter.com/sfyAJZ6L7h
— Florence Parly (@florence_parly) 18 juillet 2019
Le procureur adjoint de Cayenne, Jean-Claude Belot, a confirmé à l'AFP mercredi soir (jeudi heure de Paris) une information du média local Guyane la 1ère faisant état de la mort de trois militaires et donnant pour «certaine» la cause accidentelle.
L’endroit où le drame a eu lieu est une zone forestière isolée du sud-ouest guyanais, dans le secteur «Saint-Jean/Abounami», selon le parquet, sans voie terrestre vers le littoral et sans réseau téléphonique.
Ce secteur se situe au sein du Parc amazonien de Guyane, vaste espace protégé où les chiffres disponibles montrent une forte présence de sites aurifères illégaux.
Selon la dernière mission de survol du parc, effectuées sur plusieurs jours fin janvier dernier, 132 sites aurifères illégaux y ont été identifiés (123 sites alluvionnaires et 9 sites d'extractions d'or primaires avec puits), soit dix de plus que fin août 2018, lors de la précédente mission aérienne. Il s'agit de l'un des chiffres les plus élevés de ces onze dernières années.