Cela est dû partiellement au fait que les créateurs des technologies ne sont pas toujours intéressés à leur implantation pratique, a dit le ministre intérimaire.
L'Etat finance un développement, le business l'implante. En règle générale, un développement est un aboutissement scientifique et non pas un objet technique. C'est pourquoi il y a un écart entre l'élaboration et l'implantation.
Pour combler cet écart, Andreï Foursenko propose de remettre les résultats des développements scientifiques appartenant à l'Etat en propriété à ceux qui les ont élaborés et aussi de permettre à l'Etat de financer les ouvrages de l'infrastructure que sont les centres de technologies de pointe, etc.
A l'étape initiale cela se traduira par des pertes pour le budget, mais par la suite les développements se rentabiliseront largement, l'expérience mondiale est là pour le prouver, a souligné le ministre intérimaire.
S'agissant de la part du financement des développements d'innovation par le budget et le business, Andreï Foursenko a annoncé que les frais seraient grosso modo partagés. Dans les pays étrangers le financement public est de l'ordre de 30 pour cent. Nulle part dans le monde l'Etat n'est évincé de cette activité. Non seulement de la création des connaissances nouvelles, mais encore de leur utilisation, a-t-il souligné.
Pour le ministre intérimaire, trois grandes corporations - RAO EES Rossii (Electricité de Russie), Gazprom et Chemins de fer russes - investissent dans la recherche près d'un demi-milliard de dollars, ce qui représente approximativement le tiers des sommes allouées à la recherche par l'Etat.
L'Etat va devoir élaborer une stratégie dans ce domaine, a souligné Andreï Foursenko.
