Revue de la presse russe du 28 mai

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MOSCOU, RIA Novosti

Nezavissimaïa gazeta

Le gouvernement a décidé de tenir début juin une réunion spéciale pour examiner les moyens à mettre en œuvre afin de réaliser les objectifs fixés dans le message annuel du président à l'Assemblée fédérale (parlement) informe le quotidien. Le premier ministre Mikhaïl Fradkov a fait remarquer que pour réaliser ces objectifs le gouvernement n'aurait pas à modifier sa politique économique. "Certaines précisions seront tout de même indispensables", a-t-il ajouté.

Le ministre du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, s'est prononcé sur les principales thèses du message et, surprise, s'est même permis de ne pas être d'accord avec le président sur certains points. "Il est nécessaire d'avoir une politique macro-économique pondérée pour ramener graduellement l'inflation à 3% par an", avait déclaré dans son discours Vladimir Poutine. "Abaisser rapidement l'inflation jusqu'à 3% est possible mais ce n'est pas raisonnable", estime Guerman Gref. Il a avoué cependant que le problème des 3% avait été discuté avec son ministère mais seulement en tant que point de repère pour l'avenir. A son avis il ne faut pas chercher à atteindre ce niveau avant 2008 en raison des changements structurels qui s'opèrent dans l'économie. "Le débouché sur 3% d'inflation dans les prochaines années risque de bloquer toute une série de réformes", estime le ministre.

En ce qui concerne le fameux doublement du produit intérieur brut, Guerman Gref affirme avec certitude que cet objectif ne sera pas atteint avant la fin du deuxième mandat présidentiel de Poutine. "Je ne pense pas que le PIB puisse être doublé en 2008. Mais c'est possible vers 2010 et je l'ai déjà dit", a-t-il précisé avant d'ajouter qu'il avait donné des instructions afin de calculer tous les facteurs de croissance du PIB. Ce travail doit être achevé dans un mois, écrit la "Nezavissimaïa gazeta".

Gazeta

Le président de la Cour des comptes, Serguéi Stepachine, intervenant à la Douma, a menacé tous les fonctionnaires haut placés de la "mise en mouvement de nombreuses affaires pénales", informe la "Gazeta". Cela devient possible depuis l'adoption récente des amendements au Code pénal qui prévoient des peines privatives de liberté allant jusqu'à sept ans pour emploi de fonds budgétaires d'un gros montant à des fins auxquelles ils ne sont pas destinés. "Le montant est gros à partir de 1,5 million de roubles seulement", a expliqué Serguéi Stepachine (1 dollar US = 29 roubles). Il a rappelé aux députés que la Cour des comptes avait mis en évidence de telles infractions pour 500 millions de roubles dans la seule Tchoukotka (nord-est de la Russie) dirigée par le gouverneur Roman Abramovitch.

"Les résultats de nos vérifications ont permis de mettre en mouvement 49 actions publiques en 2001, 72 en 2002 et 241 en 2003", a annoncé aux parlementaires le chef de la Cour des comptes. Cette année, à son avis, les dossiers seront encore plus nombreux. La Cour des comptes a l'intention de se concentrer sur le contrôle de l'affectation des fonds budgétaires. Autant dire qu'elle tournera son regard vers les fonctionnaires du plus haut rang investis du pouvoir de disposer des deniers publics. Ce sont les maires, les gouverneurs, les ministres et les vice-ministres, fait remarquer le quotidien.

Izvestia

La plus grande compagnie pétrolière privée russe a reconnu son insolvabilité. Les responsables de Ioukos ont déclaré jeudi que la société n'aurait pas les moyens d'exécuter l'injonction du fisc dans le cas où la décision du Tribunal d'arbitrage sur le recouvrement des 99 milliards de roubles d'impayés fiscaux prendrait force de chose jugée, informent les "Izvestia". L'aveu honnête de la société d'être au bord de la faillite a rendu son avenir inintéressant et prévisible, souligne le journal. La société qui possède les plus grandes réserves de pétrole et de gaz du monde parmi les compagnies privées est en train de couler.

Ioukos a un mois pour intenter un recours contre la décision du Tribunal d'arbitrage de Moscou. La société a annoncé qu'elle ne possède que 800 millions de dollars disponibles et a proposé, si besoin est, de rembourser la dette en plusieurs fois. Ou de vendre une partie de ses biens, par exemple des actions d'autres sociétés (en premier lieu de "Sibneft"). Seulement son management et ses actionnaires ne peuvent pas le faire parce qu'une saisie conservatoire a été décidée en garantie de la demande du ministère des Impôts et Perceptions.

Si la mainlevée est accordée, la société pourra vendre ses actifs liquides et régler sa dette. En cas contraire "il est fort probable que Ioukos dépose son bilan avant la fin de 2004", lit-on dans un communiqué de presse diffusé par la société pétrolière, constatent les " Izvestia ".

Vremia novostei

L'événement qui a eu lieu jeudi a une importance immense pour les croyants russes orthodoxes en Russie et au-delà de ses frontières. Un terme a été mis à la division de l'église orthodoxe en deux parties - l'Eglise Orthodoxe Russe et l'Eglise Orthodoxe Russe à l'étranger - qui a duré 80 ans. Cet événement a été constaté par le président Vladimir Poutine qui a reçu, dans sa résidence des environs de Moscou, le métropolite Lavr, chef de l'Eglise russe à l'étranger en visite en Russie, et le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Alexis II.

Le journal "Vremia novostei" fait remarquer que les pourparlers entre les deux Eglises ne sont plus au point mort depuis le voyage effectué par Vladimir Poutine l'année dernière à New York où il a rencontré le métropolite Lavr et l'a invité à se rendre en visite à Moscou. "Les deux parties de l'église orthodoxe feront tout leur possible pour que le processus de rapprochement se poursuive", a assuré le métropolite Lavr au chef de l'Etat.

Alexis II a remercié le président pour les pourparlers fructueux, en soulignant que les deux parties constatent, dans les documents signés, que l'église est indivisible, qu'elle "était divisée temporairement par des circonstances".

Vladimir Poutine a fait remarquer, pour sa part, que la signification du processus de réunification de l'Eglise orthodoxe russe dépassait la vie ecclésiastique, que c'était un "symbole de la renaissance et de la réunification du peuple russe" et a promis de faire tout son possible pour créer des conditions pour la renaissance totale de l'Eglise orthodoxe russe et le rétablissement de son unité, informe le journal "Vremia novostei".

Vedomosti

Sept grands réseaux de cinémas de la Russie ont annoncé leur fusion au sein du partenariat non commercial "Kinoalliance". L'activité de certains cinémas, fait remarquer le quotidien "Vedomosti", ne sera pas régie par le partenariat, elle aura pour but de défendre les intérêts des propriétaires des salles de cinéma et d'investir dans la création de nouveaux films.

Les dirigeants des compagnies qui font partie de "Kinoalliance" déclarent que la création du partenariat n'entraînera pas la monopolisation du marché. Ainsi, les cinémas n'auront pas le même répertoire et la même politique des prix.

L'objectif de "Kinoalliance" est d'étudier le marché, car personne ne connaît même le nombre exact de salles de cinéma, et de défendre les droits des cinémas dans toutes les instances, y compris celles de l'Etat et de la Justice. "Konoalliance", indique le quotidien "Vedomosti", est prêt à participer à la création de films à des stades différents, notamment, à porter un jugement compétent du point de vue du succès commercial potentiel d'un film. Les projets qui seront financés par "Kinoalliance" doivent être cités en septembre, informe le quotidien "Vedomosti".

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