Comment rendre les importations d'armements russes plus attrayantes ?

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MOSCIOU, 6 juillet - RIA-Novosti. A l'avenir, Rosoboronexport ne projette pas de céder ses positions sur le marché mondial des armements où la Russie occupe solidement, pendant deux ans déjà, la deuxième place après les Etats-Unis, a déclaré au cours d'une rencontre avec la presse mardi le directeur général de l'unique médiateur public russe en matière d'exportations d'armements Sergueï Tchemezov.

Il s'est dit en désaccord avec l'opinion assez répandue et selon laquelle le cercle des acheteurs éventuels des armements russes est déjà épuisé, que la Russie est en train de perdre des débouchés et que le chiffre d'affaires des exportations d'armements russes se rétrécira inévitablement.

"Si nous avons comme toujours un médiateur public unique et si nous approvisionnons sans à-coups nos acheteurs en pièces détachés (si vous achetez une voiture dont le service après-vente ne vous pose pas de problèmes, vous chercherez obligatoirement à acheter ce modèle justement, n'est-ce pas?) nous préserverons notre marché", a estimé Tchemezov.

Il a pourtant avoué que "la concurrence extérieure est très serrée et, pour garantir le niveau que nous avons déjà atteint, il faut que notre industrie améliore ses performances, en concevant de nouveaux modèles, en modernisant les existants et déjà livrés".

De l'avis du directeur général de Rosoboronexport, "la modernisation des matériels soviétiques et russes déjà livrés est un des outils notables du maintien, par la Russie, de sa position sur le marché mondial des armements".

"Il s'agit d'un marché immense, notre matériel existe partout dans le monde, mais rares sont les pays qui se décident à acheter du neuf. Moderniser se présente donc comme une solution plus pratique, demandant des frais moindres aux importateurs", a expliqué le directeur général.

Seule la bureaucratie est en mesure d'entraver la progression des exportations d'armements russes, estime-t-il. "Nos problèmes intérieurs ayant trait à la législation sont un vrai goulot d'étranglement pour nous", a reconnu le numéro un de Rosoboronexport.

Aux termes des nouveaux arrêtés gouvernementaux, pour obtenir les documents autorisant, par exemple, les livraisons de pièces de rechange, il faut qu'ils soient signés par des ministres, a expliqué Sergueï Tchemezov.

"Un directeur d'usine, pour obtenir la licence de vente de pièces détachées, aura besoin de 2 ou 3 ans", a-t-il indiqué, expliquant qu'au ministère de la Défense, avant d'obtenir la signature du ministre, il faut que le document soit préalablement signé par 40 responsables des structures subordonnées.

Rosoboronexport, a annoncé Sergueï Tchemezov, propose d'accorder au producteur une licence générale pour la vente ultérieure de pièces de rechange et les réparations. Cette mesure, en cas d'approbation de cette proposition, améliorera la vitesse de l'entretien après-vente des matériels exportés et rendra plus attrayante les importations d'armements russes.

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