Intervenant à la réunion du gouvernement, il a expliqué que la composante monétaire (plus de 7,7%) a été, l'année dernière, un élément substantiel de l'inflation, ce qui rend nécessaire une politique monétaire et de crédit plus efficace.
"La conclusion qu'on peut tirer (du rapport présenté par le ministère du Développement économique et du Commerce) est qu'en 2004 nous avons relâché notre politique financière", a dit le ministre, citant aussi un autre indice, le décalage, qui s'est monté à 1% du PIB, entre les produits et les charges du budget, ce qui s'est également répercuté sur l'inflation.
Cette année, il est possible de réduire l'inflation de base et de maintenir les paramètres programmés de hausse des prix à la consommation parce que l'année dernière le pays s'est doté d'outils supplémentaires de politique monétaire (impôt sur l'extraction des ressources minérales et taxe à l'exportation de pétrole), a fait remarquer le ministre.
Alexéi Koudrine estime aussi que pour contenir l'inflation il est nécessaire d'améliorer l'efficacité du secteur bancaire, de même que l'administration fiscale. Un plan d'action est déjà disponible, qui "dissipera les craintes et rendra l'économie russe plus attrayante pour les investisseurs", a-t-il dit.
Le ministre a mis en garde contre des mesures coercitives visant les contribuables.
Au cours de la discussion à la réunion du gouvernement sur l'instruction donnée au Service fiscal fédéral et au Service fédéral des douanes d'augmenter d'une fois et demie à deux fois les recettes budgétaires fiscales et douanières, il a déclaré : "Il faut formuler très soigneusement cette instruction car elle risque d'entraîner des mesures répressives contre les contribuables".
"Il ne s'agit pas de mesures coercitives", a répliqué Mikhaïl Fradkov. "Ilfaut améliorer la transparence et l'efficacité de la collecte des impôts", a souligné le chef du gouvernement.
