"Le renforcement du rouble a déjà eu son effet négatif", a-t-il constaté. Les marchandises russes se heurtent à une concurrence farouche sur les marchés intérieur et extérieur, qu'il s'agisse de l'exportation d'armements ou de la production de denrées alimentaires, a-t-il ajouté.
Le ministre a relevé aussi un retard permanent de l'offre sur la demande. "Lorsque la demande excède l'offre, c'est le rêve chéri de toute économie. Mais là nous avions des problèmes. Notre économie réagit mollement au rythme de croissance de la demande", a indiqué le ministre. A ses dires, des produits d'importation représentent une partie considérable des biens consommés par les ménages russes. Il en résultera qu'à moyen terme les importations augmenteront plus rapidement que les exportations et que la balance économique extérieure du pays changera en affichant une baisse de la croissance des exportations.
Alexéi Koudrine a évoqué aussi d'autres problèmes qui freinent l'essor économique du pays, notamment le bas rythme de croissance des crédits bancaires accordés à l'économie. Les crédits à la consommation ont doublé tandis que le financement du développement économique n'a progressé que de 40%, a-t-il informé.
Les ressources des banques se sont accrues considérablement mais les établissements de crédit ne risquent pas d'investir dans l'économie. Les risques financiers, les risques associés aux sociétés ou à la défense du droit de propriété demeurent très élevés, a souligné le ministre.
A l'heure actuelle, le montant des dépôts des banques faits auprès de la Banque centrale s'élève à 220 milliards de roubles (1 dollar US = 27,8 roubles), soit trois fois plus qu'en 2002 et 2003, a ajouté Alexéi Koudrine.
