Le gouvernement sous la pression des monopoles

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MOSCOU, 29 mars - RIA Novosti. 2005 est l'année décisive de la réalisation du programme de développement à moyen terme, a déclaré ce mardi le ministre russe du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref.

"Si nous n'arrivons pas à poser, durant cette année, les fondations de nos réformes, si nous n'adoptons pas les projets de loi fondamentaux, nous ne réussirons pas à réaliser notre programme de développement à moyen terme", a-t-il dit. Les interventions du premier ministre et du ministre des Finances à la réunion du ministère du Développement économique montrent que tout le gouvernement s'accorde sur les buts et les tâches stratégiques, a-t-il dit.

"Les élites administratives sont donc suffisamment unanimes", a-t-il ajouté.

Guerman Gref, Alexéi Koudrine et Mikhaïl Fradkov ont attiré l'attention, chacun dans son intervention, sur la nécessité d'assurer la compétitivité des producteurs nationaux sur le marché intérieur et extérieur, de développer les petites et moyennes entreprises, de faire des investissements publics dans le développement de l'infrastructure. Parmi les problèmes clés, ils ont évoqué le ralentissement du développement économique, la mauvaise qualité de l'administration, le développement inégal des régions et la faible intégration de la Russie dans l'économie mondiale.

Guerman Gref estime, lui, que le prix de référence du baril doit être décidé compte tenu de la nécessité de maintenir la stabilité macro-économique, du taux d'inflation et de la stabilité financière intérieure. Il est nécessaire, a-t-il ajouté, d'employer une partie du Fonds de stabilisation à la réalisation de projets d'infrastructure; à l'heure actuelle, le Fonds de stabilisation dépasse 700 milliards de roubles et doit atteindre 1 000 milliards de roubles vers la fin de l'année, selon les prévisions (1 dollar US = 27,82 roubles).

Actuellement, le problème numéro un consiste à retenir l'inflation au niveau des 8,5%, mais le ministère a déjà revu ses prévisions pour s'arrêter sur la fourchette de 8,5% à 10%.

Commentant les prévisions de la croissance économique pour l'année en cours, le ministre a fait remarquer que les chiffres sont plus modestes que l'année dernière, ce qu'il explique en premier lieu par la restructuration de l'économie et l'épuisement du potentiel de production de matières premières, notamment dans le secteur pétrolier.

Le ministre a reconnu que les monopoles naturels font pression sur le gouvernement.

"Je parle de tous les monopoles naturels. La publication dans la presse d'initiatives qui n'ont pas été discutées et sont notoirement inacceptables, je la considère comme une sorte de pression politique", a-t-il déclaré.

Parlant des monopoles naturels, il a affirmé qu'ils croissent du point de vue quantitatif sans changer sur le plan qualitatif et s'efforcent de propager leur inefficacité sur d'autres secteurs économiques. "Au lieu d'améliorer leur propre efficacité, ils continuent d'investir à l'extérieur. Sur cette toile de fond, on entend proposer de diminuer la régulation publique des prix dans les secteurs monopolisés".

"Les monopoles naturels s'opposent au gouvernement dans le domaine politique également", a dit le ministre qui a souligné que le gouvernement ne devrait pas changer sa politique qui tend à réduire les secteurs monopolisés.

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