L'exode des capitaux russes des années 90 fait place à un investissement civilisé à l'étranger

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MOSCOU, 29 mars - RIA-Novosti. Par leur nature, les processus actuels d'investissement des capitaux russes dans des actifs étrangers diffèrent radicalement de la fuite massive et incontrôlable des capitaux de la première moitié des années 90, a noté, dans une interview à RIA-Novosti, le vice-président de la Douma Viatcheslav Volodine.

De l'avis du parlementaire, "si, autrefois, des dizaines de milliards de dollars étaient investis dans des biens immobiliers à l'étranger, dans des articles de luxe et à d'autres fins non productives, aujourd'hui, l'accent est mis sur des actifs industriels qui rapportent et qui contribuent à la transformation des sociétés russes en multinationales".

A la question de savoir si l'acquisition par des entreprises russes d'actifs industriels à l'étranger influe sur la vitesse de la transformation du pays en une nation compétitive, le député a souligné que, "tout compte fait, ce genre d'acquisitions n'est pas la cause mais la conséquence d'une meilleure compétitivité des entreprises russes. Les processus actuels témoignent de la force accrue des sociétés russes".

De l'avis du vice-président de la Douma, l'acquisition par des sociétés russes de tels actifs "aura sans nul doute un impact positif sur l'image de la Russie à l'étranger". Viatcheslav Volodine a rappelé que "par le passé, le flux d'argent russe était perçu à l'étranger comme essentiellement celui de capitaux de l'ombre obtenus par voie criminelle ou semi-criminelle, et dont l'objectif principal était de se soustraire au contrôle de l'Etat, aux impôts et à l'exécution d'obligations en Russie". Aujourd'hui, a souligné le parlementaire, les capitaux nationaux sont en revanche investis légalement, car ils proviennent des bénéfices nets d'entreprises. "D'où l'amélioration de l'image de la Russie, la hausse de son influence politique à l'étranger", a-t-il dit.

Pourtant, la Russie est elle-même confrontée à une pénurie de capitaux d'investissement ; le pays a besoin de gros investissements pour moderniser son économie et, de ce fait, il ne serait pas raisonnable d'encourager à priori l'acquisition de tout actif étranger, a estimé le député Volodine. - Mais l'économie russe n'est pas fermée et, souvent, le développement du business rend nécessaire l'approfondissement de l'intégration internationale". D'une part, a expliqué Viatcheslav Volodine, les sociétés russes, intéressées à assurer leurs productions par les ressources nécessaires, investissent dans des gisements étrangers et, de l'autre, elles trouvent important de "garantir les ventes de leurs produits, de contrôler les débouchés, et, au nom de cela, elles acquièrent des parts dans des raffineries, dans des réseaux de stations service, investissent dans les structures portuaires de pays étrangers". "Ces investissements ciblés contribuent à l'accroissement de la production à l'intérieur de la Russie et élargissent la base imposable et, en raison de cela, doivent être salués", a encore indiqué le vice-président de la Douma.

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