Il faudra bien un jour fermer l'unique centrale nucléaire fonctionnant dans le pays, a indiqué le président. Des négociations à ce sujet sont en cours avec l'Union européenne.
S'agissant des perspectives de développement du secteur énergétique, le chef de l'Etat arménien a relevé que la promotion de l'énergie alternative était une question d'actualité aujourd'hui.
Parmi les projets hydroénergétiques, Robert Kotcharian a cité la construction d'une grande centrale hydroélectrique sur la rivière Araks. En outre, environ 70 petites centrales hydroélectriques sont en chantier.
Le président a aussi fait savoir que la reconstruction de la centrale thermique d'Erevan commencerait à la fin de l'année 2005, ce qui permettra d'économiser sur le combustible.
Il est prévu d'entamer ce mois-ci la construction du gazoduc Iran - Arménie, qui garantira, selon Robert Kotcharian, la sécurité et la stabilité du système énergétique de l'Arménie.
La centrale nucléaire d'Arménie a été mise en exploitation en 1980 et arrêtée en mars 1989, pour être remise en exploitation en novembre 1995 suite à une crise énergétique dans la république.
Doté d'un réacteur russe VVER-440 de la première génération, le deuxième bloc de la centrale assure, en moyenne, de 30 à 40% de l'électricité produite en Arménie. Selon les estimations des experts, la centrale est capable de fonctionner jusqu'en 2016.
En septembre 2003, la gestion de la centrale a été confiée, pour un délai de cinq ans, à la société INTER RAO EES, filiale de l'Electricité de Russie, et du groupe Rosenergoatom.
L'Union européenne insiste sur l'arrêt de la centrale nucléaire et se dit prête à accorder à cet effet cent millions d'euros. Cependant, d'après les experts arméniens, la mise en plce d'installations énergétiques alternatives en Arménie nécessitera au moins un milliard d'euros.