L'expert a souligné que les actions de la plupart des entreprises russes coûtent encore assez bon marché pour que leur achat vaille le coup.
De l'avis de Jonathan Andersen, les revenus élevés des investisseurs étrangers s'expliquent à bien des égards par la pénurie de liquidités sur le marché russe et par la complexité du business en Russie.
Jusqu'à présent, il y a très peu d'argent en Russie, estime l'expert financier. Le montant de tous les dépôts bancaires en Russie constitue seulement 30% de son PIB, alors qu'en Chine cet indice représente 200%, a-t-il dit, ajoutant que, dans cette situation, les étrangers pourraient avoir un très bon rendement sur leurs investissements.
Selon l'expert, les hauts rendements sont dans le même temps liés à la mollesse de la lutte concurrentielle sur le marché russe à l'opposé de la Chine où se déploie actuellement une lutte effrénée dans tous les secteurs économiques ouverts aux capitaux étrangers.
De l'avis de Jonathan Andersen, il y a aujourd'hui vraiment beaucoup d'argent en République populaire de Chine, il y est très facile de lancer une entreprise et de contracter un crédit, mais après le rendement par unité d'investissement y est très peu élevé. En Russie, c'est juste le contraire : il y est très difficile de s'installer à son compte en raison de la corruption et des obstacles bureaucratiques, mais la marge bénéficiaire est assez élevée.
Jonathan Andersen est aussi sûr que les investissements dans le marché russe des valeurs sont très fiables, garantissant entre 10 et 20% d'intérêts annuels.
Mais l'accroissement des investissements entraînera la baisse de leur rentabilité.
Jonathan Andersen est considéré comme l'un des plus grands spécialistes mondiaux de l'économie internationale. Avant sa mission à la représentation du Fonds monétaire international à Moscou de 1998 à 2001, il dirigeait les bureaux du FMI à Pékin. Actuellement, l'expert dirige la division investissements de l'UBS en Asie-Pacifique.