La Russie est prête à signer un traité de paix avec le Japon

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MOSCOU, 23 mai - RIA-Novosti. Le président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Konstantin Kossatchev, a confirmé la disposition de la Russie à signer un traité de paix avec le Japon.

"Comme l'ont plus d'une fois déclaré le Président de la Fédération de Russie et le ministre russe des Affaires étrangères, ce document pourra être signé dès que les deux parties y seront prêtes. Nous avons confirmé à maintes reprises notre volonté de le faire", a noté le député, en intervenant lundi au cours d'une conférence de presse à RIA-Novosti.

"Par conséquent, la balle est maintenant dans le camp du Japon", a ajouté Konstantin Kossatchev.

Les journalistes lui ont demandé s'il avait des informations selon lesquelles, la semaine prochaine, en marge de la visite à Tokyo du chef de la diplomatie russe, il serait question de la cession au Japon de deux îles. Le président du Comité a répondu que la Russie ne devrait pas avancer d'initiative quelconque sur le sujet.

Cela dit, Konstantin Kossatchev a fait remarquer une fois de plus que la Russie faisait preuve de bonne volonté en discutant de la question territoriale.

Le parlementaire a estimé que rien n'indique que les parties pourraient arriver sous peu à des ententes sur la question territoriale. Quant à la date éventuelle de la future visite au Japon du Président russe, le député a dit qu'il ne seyait pas d'effectuer une visite simplement pour le plaisir d'effectuer une visite.

"Pour le moment, je ne crois pas qu'il soit prêt à se rendre au Japon", a avoué Konstantin Kossatchev. Mais il n'est pas exclu qu'après la visite à Tokyo du ministre russe des AE, cela devienne possible".

Le député a raconté qu'à l'heure actuelle, un grand travail de préparation anticipe sur la future visite au Japon de Sergueï Lavrov. "Selon nos informations, un très sérieux paquet de documents est préparé en prévision du futur Sommet russo-nippon. Il s'agit notamment de plus d'une dizaine de documents", a signalé le parlementaire.

La plupart des questions à examiner portent sur la future adhésion de la Fédération de Russie à l'OMC, sur la coopération bilatérale dans le secteur énergétique, dans la répression de la contrebande dans les zones maritimes et dans la lutte contre le terrorisme, a indiqué le chef du Comité international de la Douma.

Konstantin Kossatchev a souligné qu'il n'y avait pas de litige territorial entre la Russie et le Japon. Il a qualifié, en outre, de parfaitement erroné l'avis selon lequel la déclaration signée en 1956 par l'URSS et le Japon faisait obligation à Moscou de restituer à Tokyo deux îles litigieuses.

"C'est une interprétation tout à fait inacceptable. Il ne s'agit là d'aucune restitution, mais d'une éventuelle cession de ces deux îles à des conditions bien déterminées, y compris en cas de la signature d'un traité de paix", a dit le député.

Et de rappeler que les îles en question ont été perdues par le Japon à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

Comme l'a noté Konstantin Kossatchev, "toutes les tentatives de révision juridique du statut de ces îles constituent une tentative de révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale, ce qui est absolument inacceptable".

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