Indiquant que les relations russo-indiennes "progressent bien, mais pourraient progresser encore mieux", l'invité indien a indiqué que l'objectif essentiel de sa visite, la première après l'éclatement de l'URSS, était de se pencher sur la coopération technico-militaire, mais aussi dans le domaine des sciences et des technologies.
"Nous n'exploitons toujours pas à fond notre potentiel commercial. À l'heure actuelle, nos échanges s'élèvent à 3 milliards de dollars, mais j'ai déclaré, lors d'une rencontre avec des députés de la Douma, que nous pouvons atteindre en dix ans la barre de 25 milliards", a relevé le président indien.
Abdul Kalam a également fait ressortir la nécessité de lutter contre le terrorisme et, en premier lieu, contre ses origines. "Le terrorisme est un grand défi tant pour la Russie que pour l'Inde. Il nous appartient de trouver les origines de ce mal", a-t-il dit.
À son avis, l'une des causes du terrorisme est que beaucoup de gens vivent au-dessous du seuil de pauvreté. "Les pays développés devraient aider les pays en développement, en écartant ainsi la menace terroriste", a-t-il indiqué.
Le président indien a également évoqué le problème du désarmement nucléaire. Il a souligné que la doctrine nucléaire indienne supposait le principe de désarmement complet et le refus de recourir à l'arme nucléaire les premiers.
"Beaucoup de pays disposent d'énormes réserves d'armes nucléaires, en premier lieu la Russie et les États-Unis. Ils doivent avancer vers l'abandon complet des armes nucléaires, alors que les petits pays - non seulement par le nombre d'habitants et la superficie, mais par les stocks d'armes - détruisent leurs arsenaux nucléaires", a souligné Abdul Kalam.
