"Si la Russie suit les recommandations, contenues dans le rapport du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, et ratifie le 6-ème protocole (protocole sur l'abolition de la peine de mort), on pourrait sans doute penser à lever la surveillance sur la Russie", a estimé Alvaro Gil-Robles.
Et d'ajouter qu'il serait très bon si la Russie ralliait le club des Etats ayant interdit la peine de mort.
"La Russie est le dernier pays au Conseil de l'Europe qui n'a pas encore aboli la peine capitale", a tenu à faire remarquer le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe.
Quoi qu'il en soit, a-t-il constaté, l'abolition de la peine de mort n'est pas en règle générale une mesure trop appréciée par la population. A titre d'exemple, Alvaro Gil-Robles, a évoqué la situation en France quand le Président François Mitterrand avait pris une décision personnelle autoritaire sur l'abolition de la peine capitale alors que la majorité des Français n'étaient pas d'accord.
En Russie, la peine de mort n'est toujours pas abolie, mais est frappée de moratoire depuis 1996.
Or, aujourd'hui même, le président du Comité pour la Sécurité d'Etat de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Vladimir Vassiliev, a déclaré que les députés pourraient bien examiner la question de la levée éventuelle de ce moratoire à l'occasion du procès de Nourmachi Koulaïev. Ce dernier est l'unique survivant des terroristes qui avaient participé à la prise d'otages à Beslan.
A l'issue de la prise d'otages dans l'école à Beslan, ville en Ossétie du Nord, les 1-3 septembre 2004, 330 personnes, dont 186 enfants, ont péri.
