"Les politologues occidentaux sont enclins à reconnaître de facto et de jure le Kosovo, l'Ossétie du Sud et le Haut Karabakh (région en Azerbaïdjan à population essentiellement arménienne)", a-t-il dit. "Les processus en cours en Ossétie du Sud montrent bien que nous avons d'ores et déjà une vraie république et un Etat authentique", a souligné Edouard Kokoïty.
Cela dit, il n'a pas exclu qu'après la reconnaissance de la république, celle-ci puisse adhérer au sein de la Fédération de Russie, en faisant fusion avec l'Ossétie du Nord (république au sein de la Fédération de Russie).
Et d'ajouter que "cela révoltent certaines organisations internationales qui font pressions sur l'Ossétie du Sud, en déclarant que la question de la reconnaissance de l'indépendance pourrait être examinée, mais non dans le cadre de la fusion avec la Russie".
Edouard Kokoïty a, en outre, fait savoir qu'une rencontre des chefs des républiques autoproclamées, et plus précisément de l'Abkhazie (sur le territoire de la Géorgie), de l'Ossétie du Sud, de la Transnistrie (sur le territoire de la Moldavie) et du Haut-Karabakh, aurait lieu dans le mois qui vient.
"Cette rencontre a une importance exceptionnelle pour nos républiques", a-t-il indiqué.
"Nous voulons concerter nos efforts, aider, les uns les autres, au renforcement de nos structures d'Etat. Comme disent les démocrates, nous voulons aider, les uns les autres, à devenir enfin libres", a poursuivi le Président de l'Ossétie du Sud.
Quoi qu'il en soit, Edouard Kokoïty ne juge pas du tout nécessaire d'organiser des exercices conjoints des Forces Armées de l'Ossétie du Sud, de l'Abkhazie, de la Transnistrie et du Haut-Karabakh.
"De tels exercices pourraient évidemment avoir lieu, mais nous ne les estimons pas du tout indispensables, car brandir des armes ne peut amener en fait à rien de bon", a déclaré devant les journalistes le leader sud-ossète.
Comme il a rappelé, les parties ont plus d'une fois déclaré leur intention de venir en aide, les uns aux autres, si besoin est. "Toutefois, nous sommes partisans d'un dialogue politique", a signalé Edouard Kokoïty.
Cela dit, il a annoncé être venu à Moscou pour discuter des questions d'intégration et du règlement des problèmes des citoyens de la Fédération de Russie résidant en Ossétie du Sud.
Et de faire remarquer que la plupart des citoyens de l'Ossétie du Sud sont aussi citoyens de la Fédération de Russie (qui n'ont reçu la citoyenneté russe que depuis ces dernières années). "Tous ces gens se trouvent souvent confrontés à des problèmes bien déterminés, et j'essaie de les régler", a appris Edouard Kokoïty.
Et de préciser que le programme de son actuelle visite à Moscou ne prévoit pas de rencontres avec la direction de la Fédération de Russie. "Pour cette fois, nous sommes en train de régler des problèmes d'ordre économique", a conclu le leader sud-ossète.
