Actuellement, la part de la Russie sur le marché mondial des produits de haute technicité est de 0,3% seulement, alors que celle des Etats-Unis est de 39%.
Pour conquérir des parts de marché plus enviables, estime Sergueï Mironov, l'Etat devrait appliquer une politique plus conséquente dans la sphère de l'innovation. La Russie ferait bien d'autre part de supprimer les barrières érigées ces dernières années, à l'époque où l'économie se développait surtout grâce à l'exploitation des matières premières.
De l'avis du président du Conseil de la Fédération, l'une de ces barrières est le fait que la recherche est insuffisamment orientée sur la satisfaction des besoins de la société et de l'économie. Outre cela, les idées et les conceptions des chercheurs russes sont faiblement sollicitées par les entreprises nationales. "La persistance de barrières entre la recherche et l'éducation" représente, selon Sergueï Mironov, un autre problème.
La Russie, estime le numéro un du Conseil de la Fédération, possède "un système inefficace de priorités dans le financement budgétaire de la recherche". L'absence pratiquement totale de secteur scientifique privé et de capital risque nuit également à la concurrence et à l'efficacité de la recherche, a-t-il dit.
Sergueï Mironov a cité aussi le sous-développement de l'infrastructure, des activités d'innovation et des mécanismes de diffusion des technologies d'avant-garde comme troisième facteur négatif. La Russie manque de technopoles, de centres d'innovation technologique et de transfert de technologies vers le secteur des PME.
"Pour l'instant, les processus d'innovation en Russie ne correspondent pas aux objectifs d'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale aussi bien en volume qu'en directions", a dit Sergueï Mironov.
Dans le même temps, malgré les difficultés de ces dernières années, la Russie dispose toujours d'un considérable potentiel technologique accumulé au cours des décennies précédentes. "Celui-ci doit être sollicité par l'économie", a noté le président du Conseil de la Fédération.
Il a ajouté que sur 50 à 55 hautes technologies dans le monde, la Russie reste compétitive sur à peu près 17 axes. Il s'agit notamment de l'opto-électronique, des équipements de télécommunication, des nouveaux matériaux, des appareillages optiques, des équipements géodésiques, des logiciels.