Le diplomate se trouve actuellement dans la capitale russe pour participer aux justement consultations de deux jours sur les problèmes de la Transnistrie.
"Moscou n'a pas d'objections fondamentales (au sujet du plan du Président Viktor Youchtchenko). Par contre, la Russie l'appuie même sur bien des points et se montre prête à participer à l'élaboration conjointe de mesures tout à fait concrètes à adopter", a fait remarquer Dimitri Tkatch.
Le diplomate ukrainien a dit s'être rendu à Moscou pour beaucoup à cause des rumeurs répandues auparavant, rumeurs selon lesquelles Moscou serait en train d'élaborer son propre plan de règlement transnistrien. "Néanmoins, on nous y a bien assurés que la Russie ne préparait aucun contre-plan", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter que la Russie s'est dit prête à examiner le plus attentivement les initiatives ukrainiennes. "La partie russe a même promis de déclarer dans les jours qui viennent sa prise de position officielle concernant le plan de Viktor Youchtchenko", a signalé Dimitri Tkatch.
Selon ce dernier, Moscou n'a pas non plus formulé d'objections contre l'intention de l'Ukraine de participer à une mission de maintien de la paix en Transnistrie.
Le diplomate ukrainien a insisté, en outre, sur l'importance de l'engagement dans le processus de négociations sur la Transnistrie des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE). "Il importe que les Etats-Unis et l'Union européenne s'engagent, eux aussi, dans la solution de la question des garanties (de la sécurité). Somme toute, la question des garanties y est la question numéro un", a continué Dimitri Tkatch.
Et de préciser que ledit plan ukrainien doit être réalisé en l'espace de 18 mois.
Rappelons que le Plan de règlement en Transnistrie avait été présenté par le Président ukrainien, Viktor Youchtchenko, au cours du Sommet du GUUAM (Géorgie, Ukraine, Ouzbékistan, Azerbaïdjan et Moldavie) à Chisinau fin avril dernier. Il prévoit un règlement par étapes du problème quasi éternel de la république autoproclamée sur la rive gauche du Dniestr. Conformément à ce plan, l'administration de la Transnistrie doit créer des conditions propices au développement de la démocratie, que ce soit au niveau régional ou de tout l'Etat de Moldavie; tenir des élections démocratiques et libres au Conseil Suprême de la Transnistrie à titre de conseil représentatif de la Transnistrie en Moldavie (il s'agit de reconnaître de jure la République autoproclamée moldave de Transnistrie comme partie intégrante de la Moldavie). Toujours selon ce plan, l'Union européenne, l'OSCE, la Russie et les Etats-Unis doivent exercer le contrôle sur la transparence de ces élections; transformer la mission de maintien de la paix - mission russe - en Transnistrie pour former une mission multinationale sous l'égide de l'OSCE. Pour sa part, la Transnistrie doit ouvrir l'accès de son territoire à une mission d'observation internationale. Quant à l'Ukraine, elle est prête à laisser entrer la mission de l'OSCE sur son territoire pour contrôler la circulation des marchandises à travers le tronçon transnistrien de la frontière moldavo-ukrainienne et exhorte la Transnistrie à faire la même chose.
Côté russe, les consultations russo-ukrainiennes sur la Transnistrie ont associé l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Igor Savolski, et l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Valeri Nesterouchkine. Les parties ont convenu de tenir de telles consultations régulièrement, et plus précisément toutes les deux semaines.
