Adamov craint qu'aux USA, les services secrets américains n'essaient de lui arracher des secrets d'Etat (version élargie)

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MOSCOU, 6 septembre - RIA Novosti. L'ex-ministre russe de l'Energie atomique, Evgueni Adamov, n'a pas exclu mardi sur la radio "Echos de Moscou" qu'en cas de son extradition vers les Etats-Unis les services secrets US essaient de lui soutirer des secrets d'Etat, en recourant à la torture et à des substances psychotropes.

Selon Evgueni Adamov, le fait même que "la justice américaine n'a pas profité de l'occasion pour l'écouter au tribunal en tant qu'homme libre" en est une preuve.

"Ils (Américains) n'ont pas besoin de moi au tribunal, et, en général, ils n'ont pas tellement besoin du procès. Il leur faut un porteur de secrets d'Etat amené de force, les bras liés. Pourquoi? Cherchez la réponse vous-mêmes", a déclaré l'ex-ministre de l'Energie atomique de la Fédération de Russie, Evgueni Adamov, en intervenant mardi sur la radio "Echos de Moscou".

D'après Evgueni Adamov, la raison principale de sa persécution par les Etats-Unis, c'est leur "volonté de prouver que tout le pouvoir en Russie est vénal, et que l'on peut pas laisser sans contrôle un tel pays doté d'armes nucléaires". Et le scandale autour de la prétendue corruption des diplomates russes dans le cadre du programme de l'Organisation des Nations Unies "Pétrole contre nourriture" sert le même objectif, est persuadé l'ex-ministre de l'Energie atomique de la Fédération de Russie.

C'est pourquoi, estime Evgueni Adamov, la question de son éventuelle extradition vers les Etats-Unis où il pourrait faire l'objet de tortures et d'administration forcée de substances psychotropes "devrait préoccuper ces personnes en Suisse qui vont adopter une telle décision".

Evgueni Adamov a réaffirmé une fois de plus sa volonté de revenir en Russie. L'ex-ministre russe de l'Energie atomique a aussi expliqué pourquoi pendant une longue période il n'avait pas accepté une procédure accélérée d'extradition vers la Russie. "C'est que j'ai estimé et j'estime toujours que mon arrestation a été illégal et qu'en tant qu'homme libre, j'ai le droit de revenir en Russie", a-t-il dit. Quoi qu'il en soit, dès que la justice suisse a quand même reconnu légitime l'arrestation de l'ex-ministre de l'Energie atomique de la Fédération de Russie, "il ne reste qu'une seule chose, c'est l'extradition dans l'un ou l'autre pays", a reconnu Evgueni Adamov.

Cela dit, il a le plus catégoriquement démenti des publications parues dans la presse "jaune" sur les prétendues pressions exercées sur lui par des représentants russes quand il prenait la décision d'accepter son extradition vers la Russie.

Qui plus est, l'ex-ministre de l'Energie atomique de la Fédération de Russie a annoncé son intention de faire appel à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) au sujet de son arrestation en Suisse.

Evgueni Adamov avait occupé le poste de ministre de l'Energie atomique de la Fédération de Russie de 1998 à 2001. Le 2 mai dernier, il avait été arrêté à Bern sur requête du ministère de la Justice des Etats-Unis qui ont envoyé en Suisse leur requête d'extradition officielle concernant Evgueni Adamov le 24 juin 2005. Les autorités américaines accusent Evgueni Adamov et son associé, le citoyen des Etats-Unis, Mark Kaushansky, d'avoir empoché ces 9 millions de dollars que le gouvernement américains avait alloué à la Russie pour ses projets en matière de sûreté nucléaire.

La Russie a envoyé en Suisse sa requête d'extradition officielle concernant Evgueni Adamov le 17 mai dernier. Le Parquet général de la Fédération de Russie accuse l'ex-ministre russe de l'Energie atomique d'escroquerie et d'abus du pouvoir.

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