Les autorités étaient prêtes à échanger les otages à l'école de Beslan contre des terroristes (version élargie)

S'abonner
MOSCOU, 9 septembre - RIA Novosti. Les autorités fédérales étaient prêtes à échanger les otages à l'école n°1 de Beslan contre les terroristes arrêtés auparavant pour avoir participé à une attaque contre l'Ingouchie en juin 2004, a déclaré vendredi devant les journalistes à Moscou Aslambek Aslakhanov.

Le conseiller du Président de la Fédération de Russie, Aslambek Aslakhanov, a dit avoir à l'époque trois conversations téléphoniques avec les terroristes qui retenaient en otages des enfants dans le gymnase de l'école. Bien plus, après ces négociations avec les bandits, il s'était même préparer à se rendre à leur rencontre, a-t-il dit.

"La troisième fois, on a réussi à contacter les terroristes le 2 septembre au soir, à peu près à sept heures. Je leur ai dit: "Vous avez déclaré vouloir qu'on relâche vos complices qui avaient été arrêtés pour une agression contre l'Ingouchie. Nous sommes prêts à en discuter. Il faut seulement décider combien d'enfants vous êtes prêts à nous rendre pour chacun de vos hommes - 10 ou 20? Somme toute, nous avons de quoi parler. On m'a répondu: Bon, on vous attend demain à trois heures. Je leur dis: peut-être venir le matin? On me dit: Non, venez vers trois heures, et nous en parlerons. On m'a donné un avion gouvernemental et je suis parti pour Beslan. Mais à peine arrivé à l'aéroport de Beslan, j'ai entendu une explosion, ensuite encore une. Je me suis affolé, c'est la fin, je me suis dit", a raconté Aslambek Aslakhanov, conseiller du Président de la Fédération de Russie.

Aslambek Aslakhanov a qualifié de "difficiles" ses négociations téléphoniques avec les terroristes. La première conversation était particulièrement compliquée, a-t-il reconnu. Selon le conseiller du Président de la Fédération de Russie, il était très difficile de leur expliquer que la plupart de leurs revendications étaient bel et bien irréalisables, qu'il s'agisse du retrait des troupes fédérales de la Tchétchénie en trois jours ou de la cessation d'une guerre qui n'était même pas menée.

Selon Aslambek Aslakhanov, nul ne lui parlait tchétchène, toutes les négociations se faisant en russe.

"Au cours de la première journée, j'ai réussi à les contacter deux fois. Je commence leur parler en tchétchène, on me dit: Nous ne comprenons pas le tchétchène, parlez russe. Un homme parlait sans accent, l'autre avec un certain accent caucasien, mais ce n'était ni Tchétchène, ni Ingouche", a raconté Aslambek Aslakhanov.

Le conseiller du Président n'a pas pu évaluer le déroulement de l'enquête sur la tragédie de Beslan.

"A l'heure actuelle, la commission spéciale et le Parquet général de la Fédération de Russie s'en occupent. Je suis d'accord avec certaines choses et n'admets pas d'autres, mais ce n'est que mon opinion personnelle", a-t-il dit.

Et d'ajouter qu'il n'a pas déposé au sujet de l'attentat à l'école de Beslan.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала