Dès la première année de son exploitation, le gazoduc nord-européen devrait rapporter près de 4 milliards de dollars de recettes - version élargie

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MOSCOU, 12 septembre - RIA Novosti. Dès la première année de son exploitation, le gazoduc nord-européen (GNE) devrait rapporter près de 4 milliards de dollars de recettes, a déclaré dans une interview à RIA-Novosti Valeri Salyguine, président de l'Institut international de politique énergétique et de diplomatie.

C'est en ces termes qu'il a commenté la signature, la semaine dernière, entre le président du russe Gazprom Alexeï Miller et les présidents des consortiums allemands BASF AG et E.ON.AG Jurgen Hambrecht et Wulf Bernotat, de l'accord sur la construction du gazoduc nord-européen.

"Comte tenu des prix du gaz qui varient en Europe de l'Ouest de 160 à 170 dollars le mille mètres cubes, des frais de sa construction estimés à 5 milliards de dollars et aussi du fait que, dès 2010, il sera livré par ce gazoduc près de 27,5 milliards de mètres cubes de gaz, le délai de retour sur investissement ne serait pas tellement long. Il ne sera pas difficile de calculer que, dès la première année d'exploitation, le gazoduc rapportera près de 4 milliards de dollars", a dit le directeur de l'institut.

Le GNE, a rappelé M.Salyguine, permettra à Gazprom de créer un itinéraire supplémentaire de livraison de gaz sur le marché européen en plein expansion. "Le fait qu'il n'aura pas d'Etats de transit sera une particularité de GNE", a-t-il souligné.

Ce gazoduc reliera l'Allemagne en direct à des gisements géants de gaz en Russie, a fait observer le directeur de l'institut. Le gisement pétrogazier Youjno-Rousskoïé constituera la principale base pour le gazoduc. Les réserves prouvées de ce gisement sibérien sont de 700 milliards de mètres cubes. D'autre part, cet accord devrait permettre à BASF et à E.ON. d'optimiser la structure d'achats de gaz naturel dans le contexte d'une concurrence croissante sur les marchés internationaux et de relever la fiabilité de l'approvisionnement en gaz des pays européens.

Le parcours du gazoduc dépassera 1 200 km, a rappelé le chercheur russe. Son entrée en exploitation est prévue pour 2010 et, à la première étape, son débit sera de 27,5 milliards de mètres cubes par an. Le projet prévoit la pose d'une deuxième conduite, ce qui devrait doubler la capacité du GNE et de la porter à 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.

"Les investissement globaux prévus pour la réalisation du projet GNE à deux conduites devraient dépasser 4 milliards d'euros. La pose du tronçon terrestre devrait commencer cet automne", a-t-il conclu.

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