NEW YORK, 30 octobre - RIA Novosti. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est arrivé dimanche à New York où il prendra part lundi à la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui examinera les résultats de l'enquête sur l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais, Rafic Hariri. Cette réunion a été initiée par le président des Etats-Unis, George W.Bush.
L'ex-premier ministre libanais et vingt autres personnes avaient été tués au mois de février dernier par l'explosion d'une bombe. Les enquêteurs libanais avaient conclu que l'attentat avait soigneusement été préparé et que l'investissement d'importants moyens financiers avait été nécessaire pour sa réalisation.
Au mois d'octobre 2005, la commission d'enquête internationale présidée par le magistrat allemand Detlev Mehlis avait remis au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, ainsi qu'aux membres du Conseil de sécurité un rapport sur les résultats préalables de l'enquête sur l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais. Dans le document il était indiqué que des personnalités officielles haut placées pourraient être impliquées dans l'assassinat de Rafic Hariri. En Syrie on estime que ce rapport revêt un caractère politique et ne reflète pas l'état de choses réel.
Lundi Sergueï Lavrov exposera devant le Conseil de sécurité la position de la Russie sur cette question.
Mercredi dernier les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne avaient distribué au siège de l'ONU un projet de résolution demandant à ce que les hauts responsables des services de renseignement syriens mis en cause soient interpellés et remis à la commission d'enquête internationale pour être interrogés. Le document somme les autorités syriennes de mettre sans conditions préalables les suspects à la disposition de la commission d'enquête. Dans le cas contraire les auteurs de la résolution menacent Damas de sanctions économiques et politiques.
Pour le moment au sein du Conseil de sécurité de l'ONU il n'y a pas unanimité sur la teneur de la résolution concernant la syrie. La Chine, membre permanent du Conseil, et l'Algérie, qui actuellement préside ce dernier, ne soutiennent pas le document dans sa forme actuelle. Cette position est aussi celle de la Russie, membre permanent du Conseil.
Dimanche les parties, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, Grande-Bretagne et France) devraient poursuivre les consultations sur le texte de la résolution.
