Les tentatives de l'UE de financer les processus politiques en Biélorussie sont illégales (Minsk)

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MINSK, 9 novembre - RIA Novosti. Les tentatives de l'Union européenne (UE) de financer les processus politiques en Biélorussie sont illégales et ne correspondent pas aux normes des relations internationales, lit-on dans une déclaration du ministère biélorusse des Affaires étrangères.

"Les tentatives persistantes de l'UE de financer "souplement", en contournant les autorités biélorusses en place, les processus politiques en cours sur le territoire de notre Etat ne s'inscrivent pas du tout dans les principes du respect de la souveraineté. Ce genre de financement, dirait-on, "clandestin" est tout simplement illégal, que ce soit en Biélorussie ou dans la plupart des Etats du monde. Nous tenons à le rappeler à nos partenaires européens", est-il notamment indiqué dans ce document placé mercredi sur le site officiel de la diplomatie biélorusse.

La Biélorussie est prête et ouverte à un dialogue qui repose sur l'égalité en droits, y compris dans le cadre de l'accord de partenariat et de coopération, de la politique européenne de voisinage et d'instruments financiers transparents, indique le ministère.

"Les perspectives d'un tel dialogue dépendent directement du respect des normes du droit international, et avant tout du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats", souligne dans sa déclaration la diplomatie biélorusse.

Par ailleurs, la Biélorussie salue la volonté exprimée par l'Union européenne de coopérer avec les officiels biélorusses.

"Une telle coopération doit cependant s'effectuer à un niveau adéquat et sous une forme tout aussi adéquate. La politique de réduction des contacts ne répond pas aux intérêts communs dans le monde interdépendant d'aujourd'hui", souligne le document.

Auparavant, les ministres des Affaires étrangères des 25 pays-membres de l'Union européenne ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la dégradation de la situation (selon eux) en matière de respect des droits de l'homme et des libertés politiques en Biélorussie.

Une telle réaction des 25 a été, prétendent-ils, provoquée par la "persécution des partis politiques, des médias indépendants et des organisations non gouvernementales (ONG), ainsi que par le refus manifeste des autorités biélorusses d'ouvrir des enquêtes sur la disparition d'opposants politiques", lit-on dans les documents diffusés par le service de presse du Conseil de l'UE. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont exhorté les autorités de la Biélorussie à faire tout le nécessaire pour que les futures élections présidentielles dans le pays soient honnêtes et transparentes, afin qu'elles soient conforment aux normes de l'OSCE et de l'ONU.

"Les conclusions faites par le Conseil de l'Union européenne témoignent explicitement de l'aspiration de celui-ci à imposer sa volonté aux autorités et à la société de la Biélorussie, recourant même à des menaces pures et simples", est-il écrit dans la déclaration du ministère biélorusse des Affaires étrangères.

"Une telle tendance n'est guère constructive et est privée de toute perspective", souligne dans son document la diplomatie biélorusse.

La Biélorussie a signalé à maintes reprises que les futures élections présidentielles en 2006 seraient strictement conformes à la législation électorale en vigueur dans le pays et aux normes internationales généralement admises.

"Pour ce qui est de l'observation internationale aux élections, en Biélorussie elle s'est toujours effectuée librement à la différence, d'ailleurs, des récentes élections dans certains pays-membres de l'Union européenne", a noté en conclusion le ministère des Affaires étrangères de la Biélorussie.

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