Le problème transnistrien n'est pas le seul à entraver les relations russo-moldaves (ministère russe des AE)

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MOSCOU, 10 novembre - RIA Novosti. Le problème transnistrien n'est pas le seul à entraver les relations russo-moldaves, a déclaré jeudi Viatcheslav Kovalenko, directeur du 2e département de la CEI du ministère russe des Affaires étrangères.

"Il y a une série de problèmes dans nos rapports avec la Moldavie, qu'on cherche à réduire au règlement du conflit transnistrien, ce soi disant conflit susceptible à lui seul d'empêcher l'évolution d'une coopération étroite. A notre avis, il ne faut pas réduire tous nos problèmes au règlement du conflit transnistrien", a indiqué le diplomate russe.

La Russie est préoccupée par certains aspects des relations politiques avec la Moldavie. "Nous voyons la position de Chisinau changer à l'égard de GUAM, de l'OTAN, nous avons des divergences quant à notre attitude vis-à-vis de l'OSCE", a-t-il poursuivi.

Les deux États ont également des positions différentes dans le domaine économique, notamment concernant le blocus économique de la Transnistrie. Conformément au mémorandum de 1997, la Transnistrie peut mener une activité économique indépendante, a rappelé le diplomate.

Par ailleurs, il existe des divergences entre la Russie et la Moldavie sur le plan humanitaire. "Je voudrais évoquer le nationalisme caché qui a tendance à se renforcer, le passage à l'enseignement (uniquement) en langue moldave en Moldavie." "Cela est contraire aux accords que nous avons conclu avec la Moldavie", a déclaré M.Kovalenko.

Et pourtant, "l'amélioration des relations russo-moldaves dépend de la partie moldave. Nous sommes prêts à faire des pas dans sa direction, nous y sommes intéressés."

La Russie voudrait que la Moldavie soit un État indépendant et démilitarisé. "C'est là notre intérêt stratégique dans la région", a relevé le diplomate.

Moscou souhaite collaborer avec la Moldavie sur la scène internationale, à avoir des mêmes positions vis-à-vis de problèmes internationaux importants.

"Nous sommes prêts à resserrer les liens commerciaux et économiques avec la Moldavie. Nous voudrions parvenir à une compréhension mutuelle sur le respect des intérêts de nos compatriotes, de la population russophone, le respect de la langue russe."

Ces idées sont exposées dans le grand accord russo-moldave, selon le diplomate.

Quant au conflit transnistrien, il faut le régler au moyen de négociations directes avec la participation de médiateurs. "Le problème est que la Moldavie ne veut pas négocier avec la Transnistrie et bloque ce processus", a conclu le responsable du ministère russe des Affaires étrangères.

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