MOSCOU, 23 décembre - RIA Novosti. Les contrats de transit de gaz à travers le territoire de l'Ukraine et d'exportation de gaz ne sont pas liés et doivent être signés séparément, estime le vice-président de Gazprom et président de sa filiale Gazexport Alexandre Medvedev.
L'Ukraine ne doit pas faire chanter la Russie en refusant de signer le contrat de transit si la Russie insiste sur ses propositions relatives au prix du marché pour le gaz exporté, a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse vendredi.
"L'Ukraine a signé le traité de charte économique et l'a ratifié, autrement dit, elle n'a tout simplement pas le droit d'agir ainsi", a noté Alexandre Medvedev. Il a aussi déclaré que si l'Ukraine tentait de manipuler les prix du transit, ce serait "du chantage et de la piraterie".
Le vice-président de Gazprom a rappelé qu'il y a déjà les accords sur les prix du gaz qui sera livré en 2006 à la Géorgie et à l'Arménie (110 dollars les mille mètres cubes). Ces prix sont fixés compte tenu des prix moyens européens et au coût du transport, a-t-il expliqué.
S'agissant du prix du gaz pour la Moldavie, il a noté que celui-ci sera de 160 dollars.
"Les négociations en sont au stade final et les traités seront signés dans les jours à venir", a annoncé Alexandre Medvedev.
A la question de savoir ce qu'entreprendrait Gazprom si le contrat n'était pas signé avant le Nouvel An, le vice-président du holding gazier a déclaré que Gazprom ne livrerait pas de gaz en Ukraine à défaut de contrat d'exportation.
"Il n'y aura pas de livraisons sans contrat", a-t-il souligné.
Quant à la possibilité pour l'Ukraine de s'approvisionner en gaz en puisant dans ses propres réservoirs souterrains, Alexandre Medvedev a dit que "le gaz contenu dans les réservoirs souterrains de l'Ukraine est destiné à l'exportation et elle ne disposera pas des quantités nécessaires pour son marché intérieur".
