Iran: tous les recours ne sont pas épuisés (député russe)

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MOSCOU, 13 janvier - RIA Novosti. L'Iran ne fera pas l'objet de sanctions si son dossier nucléaire est soumis à l'examen du Conseil de sécurité de l'ONU, car tous les recours politiques ne sont pas épuisés, a estimé le président du comité international de la Douma (chambre basse du parlement russe), Konstantin Kossatchev, dans une interview accordée vendredi à RIA Novosti.

"L'important est d'éviter l'isolement international de l'Iran et de garantir la transparence de ses programmes nucléaires", a indiqué le député.

M. Kossatchev a exhorté à éviter "le scénario nord-coréen" dans les débats autour du contrôle des programmes nucléaires iraniens qui se poursuivaient au sein de la communauté internationale, puisqu'il irait à l'encontre des intérêts russes, américains et européens.

"Il se peut que ce scénario corresponde aux intérêts des dirigeants actuels de l'Iran, mais il est contraire aux intérêts nationaux de ce pays", a-t-il estimé.

Le député a jugé nécessaire de convaincre les autorités iraniennes de revenir sur leur décision de reprendre la recherche en matière d'enrichissement d'uranium. "Toutes les méthodes sont bonnes, aussi bien la carotte que le bâton, mais elles devraient être appliquées en bloc", a-t-il estimé.

Si la communauté internationale décide qu'un scénario musclé pourrait aboutir à des résultats positifs, la réaction de l'Iran pourrait être tout à fait contraire, a fait remarquer M. Kossatchev.

Les représentants de la Russie, des États-Unis, de la Chine et de la "troïka" européenne (Allemagne, France et Grande-Bretagne) doivent se réunir lundi prochain à Londres pour examiner la conclusion des experts de l'AIEA sur l'Iran et décider s'il faut transmettre ou non le dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'ONU, a rappelé le député.

"Je pense que le problème pourrait être réglé politiquement sans utiliser les sanctions économiques, à plus forte raison la pression militaire", a estimé le parlementaire.

M. Kossatchev a réitéré l'initiative russe proposant l'enrichissement conjoint de l'uranium sur le territoire russe et n'a pas exclu que cette initiative puisse être modifiée pour être plus acceptable aux yeux de Téhéran. Ainsi on pourrait résoudre le problème des recherches nucléaires iraniennes "sans porter atteinte aux intérêts nationaux ni à la réputation de chacune des parties concernées" tout en plaçant la réalisation des programmes nucléaires sous le contrôle de la communauté internationale.

Le député a encore indiqué que l'Iran était en droit de développer son programme nucléaire civil en tant que pays membre du traité de non-prolifération.

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