"Cette région a devant elle des tâches économiques immenses, mais il n'y a rien que la Fédération de Russie ne puisse faire", a notamment déclaré Louise Arbour en déplacement à travers le Caucase du Nord lors de sa rencontre avec Dimitri Kozak, représentant plénipotentiaire du président russe dans la Région fédérale du Sud.
La Haut commissaire a déclaré que le voyage en Tchétchénie était le principal objectif de son actuelle visite en Russie.
"Il était très important pour moi de m'y trouver. Somme toute, j'ai réussi à faire connaître mes préoccupations au président et aux autorités de la république", a-t-elle noté.
Et d'ajouter que la Tchétchénie n'est pas encore passée de la suprématie de la force à la domination de la loi.
Les kidnappings deviennent de moins en moins nombreux en Tchétchénie, a reconnu Louise Arbour. "Néanmoins, on entend de plus en plus souvent que les forces de l'ordre ou certaines autres forces que les autorités préfèrent ne pas remarquer recourent souvent à des méthodes illégales", a indiqué la Haut commissaire.
"Cela fait naître la peur des terroristes et des rebelles, mais aussi des structures d'Etat. Je n'ai pas à proposer de solution toute faite du problème, mais il y a toute une série de mesures concrètes à adopter pour obtenir un progrès dans ce sens. Pour ma part, je suis prête à proposer n'importe quelle aide", a-t-elle continué.
Il est très peu probable que tous ces problèmes disparaissent ou se résorbent d'eux-mêmes sans aucun concours extérieur, a estimé Louise Arbour.
"A mon avis, la Russie aura de gros problèmes si elle n'arrive pas à corriger la situation en Tchétchénie. Je pense à la position de la Russie dans l'arène internationale", a souligné la Haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme.
Il reste aussi des problèmes avec les personnes déplacées, a rappelé Louise Arbour.
La Haut commissaire de l'ONU a eu une rencontre avec les représentantes du comité "Mères de Beslan".
Louise Arbour a qualifié de "tragédie inédite" l'attentat à l'école de Beslan.
La prise d'otages par des terroristes à l'école de Beslan en septembre 2004 avait coûté la vie à 331 personnes, dont 186 enfants.
