"Selon certaines estimations préalables, aucun scénario possible ne pourra entraîner d'augmentation notable des rejets, alors qu'une croissance plus rapide de l'efficacité énergétique, dans un scénario d'innovation active, ne fera que contribuer encore plus à la baisse des rejets de CO2, dans un contexte de croissance "supplémentaire" du produit intérieur brut (PIB), par rapport aux autres scénarios d'augmentation du PIB", lit-on en substance dans le rapport du ministère.
Selon le ministère, même si le rythme d'augmentation actuel des rejets d'oxyde de carbone dans l'atmosphère (dans les limites de 2% par an) se maintient, le risque que la Russie manque à ses engagements dans le cadre du Protocole de Kyoto (ne pas dépasser notamment le volume établi des rejets en 1990) est pratiquement nul.
"L'accomplissement par la Russie de ses engagements quantitatifs dans le cadre du Protocole de Kyoto n'entravera en aucune manière la croissance du potentiel économique du pays ni celle du PIB", lit-on dans le document.
Les experts du ministère russe du Développement économique et du Commerce signalent qu'à l'heure actuelle, la Russie dispose d'une réserve substantielle pour pouvoir respecter ses engagements quantitatifs sur les rejets de gaz à effet de serre, cette réserve pourra même être mise à profit par Moscou pour honorer ses engagements de l'après 2012.
"La poursuite des réformes structurelles et la mise en �uvre des scénarios de croissance prévus par le Programme de développement économique du pays à moyen terme (2006-2008) prévoient la réduction ultérieure de la consommation d'énergie et de la part de CO2 dans le PIB même dans le cas où les rejets augmenteraient de 0 à 3% (en fonction du scénario du développement économique)", souligne le document.
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques avait été ratifiée en 1992, et en 1997, les pays ayant adhéré à la Convention ont mis au point le Protocole de Kyoto qui stipule les engagements des parties pour des volumes concrets de réduction des rejets de gaz à effet de serre. Grâce à la ratification du Protocole de Kyoto par la Russie, ce document est entré en vigueur dès février 2005.
Conformément au Protocole de Kyoto, tous les pays industriels (sauf les Etats-Unis et l'Australie qui n'ont toujours pas ratifié ce document) ont pris des engagements quantitatifs concrets pour réduire les rejets de gaz à effet de serre dans la période de 2008 à 2012.