Les craintes inconsistantes des pays baltes autour du GNE

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Le ministère russe des Ressources naturelles a qualifié d'inconsistantes les craintes des pays baltes liées à la construction du Gazoduc nord-européen (GNE). "Tout Etat a le droit de savoir si un projet économique présente une menace écologique pour lui. Ces questions sont légitimes et nous apportons des réponses", a déclaré, dans une interview à RIA Novosti, le vice-ministre des Ressources naturelles Valentin Stepankov.

MOSCOU, 10 avril - Irina Tchoumakova, RIA Novosti. Le ministère russe des Ressources naturelles a qualifié d'inconsistantes les craintes des pays baltes liées à la construction du Gazoduc nord-européen (GNE).

"Tout Etat a le droit de savoir si un projet économique présente une menace écologique pour lui. Ces questions sont légitimes et nous apportons des réponses", a déclaré, dans une interview à RIA Novosti, le vice-ministre des Ressources naturelles Valentin Stepankov.

Le Gazoduc nord-européen, a-t-il indiqué, est un ouvrage technologique qui, de même que tout autre ouvrage, s'immisce dans l'environnement, mais il y a des lois qui régissent le processus et la réalisation de n'importe quel projet technique".

Le projet de construction du GNE comporte plusieurs étapes: la pose du tube sur la partie terrestre et maritime". "Le gazoduc ne passe que par les eaux territoriales de deux Etats - la Russie et l'Allemagne - et traverse la zone économique de trois autres Etats", a indiqué le vice-ministre.

Le tronçon du tube passant par la partie terrestre de la Russie a subi une expertise écologique.

"Nous atteignons la partie maritime où le projet subira également une expertise écologique", a-t-il déclaré à RIA Novosti.

Le secteur du tube traversant le territoire de l'Allemagne sera expertisé en vertu des lois allemandes.

"De plus, a indiqué Valentin Stepankov, la dangerosité d'un gazoduc et celle d'un oléoduc sont différentes". "Le gaz naturel qui sera transporté par le GNE ne cause aucun préjudice à la nature. L'impact des oléoducs sur l'environnement est plus sérieux", a-t-il fait remarquer.

Le projet de Gazoduc nord-européen est mis en oeuvre avec transparence", a souligné le vice-ministre. "Nous informons et nous continuerons d'informer sur la sécurité écologique", a-t-il ajouté.

La Russie a signé la Convention d'Helsinki sur la protection de la mer Baltique, a-t-il rappelé. A la dernière réunion du Secrétariat de la Convention, les représentants de la firme qui construit le GNE ont expliqué en quoi réside une menace écologique éventuelle et cité les mesures prises en vue de prévenir ou de minimiser ces menaces.

Les représentants de la Lituanie, de la Lettonie, de l'Estonie, de la Pologne, de la Finlande et de la Norvège ont assisté à la réunion. "Ils ont reçu des réponses à toutes leurs questions", a affirmé Valentin Stepankov.

La commission bilatérale russo-lituanienne a réussi à lever la tension concernant l'utilisation de la plate-forme maritime D-6 d'extraction du pétrole en mer Baltique. "Il est reconnu que les activités de LUKOIL sur cette plate-forme maritime sont conformes aux normes internationales", a fait remarquer le vice-ministre.

Après la signature de l'accord russo-allemand sur le Gazoduc nord-européen en septembre 2005, les dirigeants des pays baltes ont exprimé leur inquiétude pour l'écologie de la mer Baltique.

Le GNE fournira du gaz naturel russe à l'Europe occidentale en contournant le territoire des pays de transit. Sa conception prévoit le passage d'un gazoduc d'un débit de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an et d'un coût d'environ 2 milliards d'euros par la mer Baltique de la Russie jusqu'en Allemagne.

La construction du GNE a commencé en décembre 2005 et s'achèvera en 2010.

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