MOSCOU, 22 avril - RIA Novosti. Accentuer les pressions sur l'Iran ne déboucherait sur rien, a déclaré samedi le directeur adjoint du département du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord du ministère russe des Affaires étrangères, Oleg Ozerov, qui est intervenu à Moscou devant une conférence internationale consacrée à la sécurité globale.
"Moscou se prononce résolument pour que le problème de l'Iran soit réglé par des moyens diplomatiques et non pas militaires. Accentuer les pressions sur l'Iran serait stérile", a-t-il indiqué.
Oleg Ozerov a souligné qu'à cet égard il fallait que l'Iran manifeste de la bonne volonté et donne des réponses aux questions qui restent inéclaircies pour la communauté internationale.
"Cela implique que l'Iran fasse preuve de compréhension constructive vis-à-vis des préoccupations de la communauté internationale".
"De notre point de vue l'essentiel du travail pratique doit être réalisé à Vienne, le Conseil de sécurité de l'ONU ne doit pas se substituer à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué le diplomate russe en ajoutant que les pressions ne feraient qu'aggraver la situation.
"Des pressions exercées en permanence sur l'Iran pourraient finalement inciter ce pays à renoncer au moratoire sur l'enrichissement de l'uranium et à refuser définitivement de coopérer avec l'AIEA. A cet égard, nous estimons qu'il est non constructif d'évoquer des sanctions", a déclaré Oleg Ozerov en indiquant quand même que les déclarations cassantes des dirigeants iraniens à l'égard d'Israël n'étaient pas faites pour accroître le nombre de leurs alliés, y compris au sein du G8.
