"Evidemment, nous débattrons de cette question", a-t-il répondu à la question de savoir si Gazprom avait l'intention d'avertir ses partenaires européens d'éventuels à-coups dans les exportations de gaz russe.
La Conférence mondiale du Gaz réunit tous les trois ans les dirigeants des plus grosses compagnies gazières du monde.
Ce lundi, a poursuivi M. Kouprianov, le président de Gazprom a convoqué une réunion consacrée à la garantie du transit de gaz russe vers les consommateurs européens pendant l'hiver prochain.
"Gazprom se prépare toujours d'avance pour l'hiver. Pour nous, cette période est la plus difficile et nous voyons maintenant que des problèmes pourraient surgir suite au fait que nos collègues ukrainiens ne remplissent pas leurs entrepôts souterrains à la vitesse voulue", a expliqué le porte-parole de Gazprom.
D'après lui, pour passer l'hiver sans problèmes, il faut que les entrepôts souterrains de l'Ukraine contiennent, avant la saison de chauffage, près de 18,5 milliards de mètres cubes de gaz.
"Mais nous constatons que le rythme avec lequel ces entrepôts sont remplis ne permettra pas d'accéder à ce niveau au début de l'hiver", a indiqué M. Kouprianov.
A la question de savoir dans quelle mesure les partenaires européens de Gazprom étaient prêts à accepter les explications et la position de la Russie, M. Kouprianov a répondu: "Le principal résultat des difficultés que nous avons eues avec l'Ukraine au début de l'année a été la signature d'un contrat dans lequel le transit (pour l'Europe) est séparé des livraisons (à l'Ukraine)".
"A présent, la question du transit par le territoire ukrainien est donc celle des engagements directs et inconditionnels de nos collègues ukrainiens. Et si des difficultés dans la garantie du transit apparaissent cette fois également, nos collègues ukrainiens auront bien plus de mal à en rejeter la responsabilité sur la Russie", a conclu le représentant de Gazprom.
