L'Azerbaïdjan toujours hostile à la sécession du Haut-Karabakh (Aliev)

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BAKOU, 23 juin - RIA Novosti. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s'est fermement opposé, vendredi à Bakou, à la sécession de la région du Haut-Karabakh dont la population est majoritairement de langue arménienne et où s'est installé un régime autoproclamé.

"Nous ne pourrons jamais accepter la perte de nos terres, nous n'autoriserons jamais la séparation du Haut-Karabakh de l'Azerbaïdjan, et cela n'est pas à l'ordre du jour de nos négociations avec l'Arménie", a-t-il indiqué devant la nouvelle promotion de l'Ecole militaire supérieure portant le nom de son père Heydar Aliev.

"Nous ne pouvons négocier que sur le rétablissement de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et la sécurité de tous les peuples qui vivent dans la région", a-t-il martelé.

"L'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan est reconnue par l'ONU et le monde entier. Le monde entier considère le Haut-Karabakh comme faisant partie intégrante de l'Azerbaïdjan", a-t-il souligné.

"Depuis dix ans de négociations, l'Azerbaïdjan fait preuve d'esprit constructif, ce qui démontre notre attachement au processus de paix. Hélas, la position peu constructive de l'Arménie ne permet pas d'aboutir au règlement du conflit", a-t-il regretté.

Constatant que les négociations n'avaient toujours pas abouti et que les mécanismes de règlement international ne suscitaient pas l'optimisme des Azerbaïdjanais, Ilham Aliev a promis de revoir sa tactique. "Combien encore devons-nous négocier? Combien encore devons-nous attendre? Notre patience a ses limites", a souligné le chef de l'Etat.

"Aujourd'hui, l'Azerbaïdjan est un Etat dynamique avec lequel l'Arménie ne peut rivaliser ni sur le plan économique, ni sur le plan politique, ni sur le plan militaire", a-t-il lancé. "L'Arménie n'a aucune possibilité de se développer, elle ne participe à aucun projet international, et près de la moitié de sa population a quitté le pays", a-t-il ajouté.

Evoquant la création récente en Azerbaïdjan d'un ministère de l'Industrie d'armement, Ilham Aliev a indiqué que son pays n'en aurait pas eu besoin s'il n'avait pas été "en état de guerre". "Puisque le conflit du Haut-Karabakh qui oppose l'Azerbaïdjan à l'Arménie ne trouve pas sa solution, nous avons décidé de créer en Azerbaïdjan un complexe militaro-industriel fort, et des mesures pratiques sont déployées dans ce sens", a-t-il dit.

Le budget militaire de l'Azerbaïdjan s'est élevé cette année à plus de 700 millions de dollars et doit continuer de progresser à l'avenir, a résumé Ilham Aliev.

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