"Israël n'a pas délivré ses deux soldats, pris en otages par le Hezbollah, et ne s'est même pas approché de cet objectif. Il n'a pas, non plus, démantelé le potentiel militaire, y compris balistique, du Hezbollah. Il n'en a pas liquidé les leaders. Il n'a même pas perturbé la liaison entre la direction du Hezbollah, d'une part, et ses commandos dans le Sud du Liban, de l'autre", a fait remarquer Ali Kaafarani.
En neuf jours de combats, a-t-il poursuivi, rien que cinq combattants du Hezbollah ont été tués, alors que déjà le premier jour, Israël a perdu huit soldats. Encore 6 soldats israéliens ont été tués hier et 14 autres blessés.
La seule chose qu'Israël a réussi à faire, c'est de porter un puissant coup destructeur sur l'économie du Liban.
"Israël détruit sciemment l'économie du Liban qui est son concurrent dans le domaine du tourisme, ainsi que sur le marché des services bancaires et de transport. On ne peut, en effet, expliquer autrement la destruction de l'aéroport international de Beyrouth et les bombardements d'un port maritime, de centrales électriques, de ponts et d'autres ouvrages de l'infrastructure civile qui n'ont rien à voir avec le Hezbollah", a souligné M. Kaafarani.
Quoi qu'il en soit, "l'échec de l'opération militaire au Liban" ne manquera certes pas de se répercuter de façon très négative sur le moral de l'armée israélienne et de l'ensemble de la société en Israël", avertit le militant du mouvement "Amal".
"Sous les frappes du Hezbollah en 2000, l'armée israélienne avait été obligée de se retirer du Sud du Liban. Son incapacité de venir à bout du Hezbollah se répercutera cette fois encore de façon négative sur le moral et l'état d'esprit de la société israélienne dans son ensemble", a indiqué M. Kaafarani.
