C'est en ces termes que le représentant de la présidence ukrainienne a commenté les déclarations du président de la Rada Alexandre Moroz, selon lesquelles M. Youchtchenko n'est pas fondé en droit de dissoudre le parlement ukrainien élu en mars dernier.
En l'absence de la Cour constitutionnelle, seul le président a le droit d'interpréter les dispositions de la Constitution, a indiqué le directeur du service juridique.
60 jours se sont écoulés depuis la démission du gouvernement de Youri Ekhanourov, a rappelé le juriste. "Dès aujourd'hui, le président a le droit d'arrêter avant terme les compétences du parlement", a-t-il ajouté.
Le président, a-t-il poursuivi, a le droit d'approuver ou de décliner la candidature proposée par la Rada au poste de premier ministre. "Toute affirmation que la formation du gouvernement pourrait avoir lieu autrement, sans que le président y soit impliqué, pourrait être considérée comme un acte pénalement punissable", a estimé M. Poloudenny.
La veille, M. Moroz a déclaré ce qui suit : "J'affirme que le président Viktor Youchtchenko n'a aucune raison de dissoudre le parlement. Et je suis profondément convaincu qu'il évitera de se lancer dans des aventures".
"Le problème n'est pas dans le fait que le nom du premier ministre soit Viktor Yanoukovitch, mais dans le fait que les gens au pouvoir ne comprennent pas qu'il n'y a pas et qu'il ne peut y avoir de pouvoir absolu. Le président a une solution légale et civilisée, à savoir soumettre à l'examen du parlement la candidature approuvée de premier ministre", a indiqué M. Moroz.
"A supposer qu'un décret illicite sur la dissolution du parlement soit signé, la Rada suprême ne se soumettra pas à cet arbitraire. Nous défendrons les droits et les libertés par tous les moyens légaux et constitutionnels", a encore souligné le président du parlement ukrainien.
La Cour suprême ukrainienne n'est pas encore formée.