"La pratique montre que les régimes du Proche-Orient résistent assez bien aux sanctions. Leur introduction semble donc controversée", a déclaré M. Marguelov, qui dirige le comité international du Conseil de la Fédération (chambre basse du parlement russe).
A son avis, l'Iran poursuivra le développement de son programme nucléaire, en dépit de la décision des "six" (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), d'autant plus que le dernier rapport de l'AIEA évite d'accuser Téhéran de mener ses recherches à des fins militaires.
L'introduction de sanctions contre l'Iran ne signifie pas forcément un changement de régime dans ce pays, ce qu'espèrent tant les partisans des sanctions, car déjà la population de cette région "n'a pas un grand train de vie". "La négociation apparaît donc plus efficace que les mesures coercitives", a affirmé le sénateur.
Evoquant le traité de non-prolifération, M. Marguelov a rappelé que ce dernier se fondait sur le "principe de la carotte et du bâton": la bombe atomique contre des sanctions ou l'abandon des recherches contre des avantages. "Mais la menace du bâton n'effraie personne en Iran, et il est difficile de se représenter les dimensions de la carotte à proposer pour compenser les ambitions iraniennes au leadership régional", a-t-il dit.
